Le déficit en moyens et infrastructures demeure le dénominateur commun de plusieurs villages de la commune. La commune de Sour El Ghozlane a fait l'objet d'une visite d'inspection par l'exécutif de wilaya et les élus nationaux et locaux de cette commune, l'une des plus importantes de la wilaya. Si en milieu urbain, les choses vont bien, ce n'est pas le cas pour les bourgs qui entourent le chef-lieu de cette daïra, notamment Ouled Gacem, Ouled Ali et Ouled Chalabi. Le déficit en moyens et infrastructures demeure le dénominateur commun de ces trois villages. Sur les lieux, quelques vieux attendent l'appel à la prière du D'hor devant l'école primaire en face de la mosquée à Ouled Gacem sous une température avoisinant les -2°. L'arrivée du cortège officiel suscite la joie et l'activité. On accourt de partout. A l'entrée de l'établissement, le wali a remarqué un mur en parpaing faisant office de clôture érigé par le directeur pour préserver l'espace autour de son domicile. «Vous donnez une mauvaise image aux enfants en les incitant à la construction illicite», lui dira le wali, qui instruira le président d'APC de le démolir. A l'intérieur, la cour est un bourbier où on a saupoudré un peu de gravier pour la circonstance. Dans une classe, l'eau suinte du plafond sur la tête des bambins, grelottant de froid. Une cantine réalisée récemment devra désormais offrir à ces gosses des repas chauds. Dehors, une foule attend le wali pour exprimer plusieurs doléances. «Nous n'avons pas de gaz, de structures pour les jeunes, nous voulons des aides dans le cadre de l'habitat rural, nous avons besoin de postes d'emploi, des pistes pour lier nos habitations à la route goudronnée, de l'eau...» Voilà une liste exhaustive des demandes faites un peu partout. Un projet de raccordement en eau potable est inscrit depuis une année, mais tarde à démarrer. Une salle de soins a été inaugurée et un médecin assurera deux permanences par semaine, selon le directeur du secteur. Au volet logement, 400 unités dans le programme d'habitations rurales attendent d'être distribuées alors que la demande est de plus en plus importante. Ce paradoxe suscitera la colère du premier responsable de la wilaya qui incombera aux élus locaux la responsabilité de cette situation. De retour au chef-lieu de la commune, la situation d'un chantier confié à l'entreprise Sotrarbo, chargée d'aménager un boulevard, fera sortir le wali de ses gonds qui fustigera le chef de daïra et le maire. Il demandera à la secrétaire générale de wilaya d'inscrire cette entreprise sur la liste des entreprises indésirables et défaillantes. A la fin, la délégation a rendu visite au village socialiste Guelta Ezzerga à 10 km à l'ouest du chef-lieu de la commune. Sur place, la population a eu l'occasion de discuter avec les responsables de la wilaya et à formuler les demandes pour l'amélioration de son cadre de vie.