Le document souligne que les bonnes perspectives des cours du pétrole et la reprise attendue de l'économie mondiale favoriseront l'Algérie. Le cabinet américain de consulting et d'évaluation, IHS Global Insight, basé à Massachusetts, spécialisé dans les analyses des risques en matière d'investissements, prévoit des perspectives économiques positives pour l'Algérie à moyen et long termes. Dans une analyse sur le risque souverain de l'Algérie ainsi que sur sa situation économique actuelle et ses perspectives, le cabinet table, pour 2010, sur une reprise de la croissance du secteur des hydrocarbures ainsi que sur une baisse de l'inflation et du chômage sur les prochaines années. Le document note, souligne l'APS, que le nouveau plan quinquennal 2010-2014 «devrait se traduire par une hausse des investissements et des dépenses sociales et le confortement de la croissance économique.» Et le même rapport d'ajouter que «les bonnes perspectives des cours du pétrole et la reprise attendue de l'économie mondiale favoriseront l'Algérie en lui permettant d'engager des investissements robustes, d'avoir une demande interne plus importante et une production d'hydrocarbures en hausse». Cette analyse est basée sur «le secteur des hydrocarbures de l'Algérie qui devrait, pour la première fois depuis plusieurs années, contribuer à l'augmentation de la croissance économique en 2010». De ce fait, soulignent les rédacteurs du rapport, «la croissance économique globale sera ainsi tirée davantage vers le haut». Poussant ses prévisions jusqu'à 2014, ce centre de recherche estime le taux de croissance de l'Algérie à 2% en 2009, à 3,1% en 2010, à 3,5% en 2011 et à 3,6% entre 2012 et 2014. Quant au PIB, le rapport souligne qu'il devrait passer de 161,9 milliards de dollars en 2010 à 235,3 milliards de dollars en 2014. Ce qui donnerait un PIB par habitant de 4 570 dollars en 2010 pour atteindre 6266 dollars en 2014. Qualifiant la santé financière de l'Algérie d'«excellente», les analystes de ce groupe américain affirment qu'avec ses importantes réserves de change, l'Algérie est dotée du «Statut de nation créancière nette» (Net Creditor Nation Status). Du fait que l'Algérie ne devra pas faire face à un manque de liquidités externes, «le dinar algérien peut être défendu grâce au niveau important des réserves de change», souligne le rapport. D'ailleurs, ajoute-t-il, les réserves de change (hors or) de l'Algérie devront continuer à augmenter pour s'établir «à 168,1 milliards de dollars en 2010 et 190,8 milliards de dollars en 2013». Néanmoins, le centre souligne que la réforme du système bancaire algérien doit être poursuivie. Abordant l'inflation, le rapport note que «la politique monétaire prudente adoptée par la Banque d'Algérie va aider à limiter l'augmentation des prix à la consommation sur les prochaines années». De ce fait, l'inflation pourrait baisser de 5,7% en 2009 à 3,3% en 2011. Sur le plan social, il avance aussi que le taux de chômage en Algérie devrait baisser pour passer de 10,2% en 2009 à 8,9% en 2014. Se basant sur cette analyse, IHS conclut que «l'Algérie attirera de plus en plus les investissements directs étrangers à moyen et long termes».