L'alimentation des populations locales en eau de qualité constitue l'une des préoccupations majeures de toutes les instances en charge de la question. En effet, la Société des eaux d'Oran (Seor) mettra en place un laboratoire régional d'analyse de qualité de l'eau destinée à la consommation. Ce projet est inscrit dans le cadre de la mise en application de la nouvelle politique de la société visant l'amélioration de la qualité de l'eau potable. Les procédures semblent s'accélérer. En ce sens, l'étude a été élaborée et finalisée. En attendant, un avis d'appel d'offres a été lancé. L'eau, ce liquide vital, semble constituer l'une des préoccupations majeures des responsables et des entités locales. En effet, en présence de plusieurs cadres du département de Abdelmalek Sellal, les responsables locaux, en charge de cette question, se sont réunis en fin de semaine dernière en vue de mettre en place un dispositif permettant la maîtrise de la gestion et de l'alimentation rationnelle de l'eau et ce, dans le cadre des dispositifs contenus dans le plan directeur des ressources hydriques. L'enjeu est cette problématique posée avec acuité: alimenter les populations locales selon le ratio normal à raison de 100 litres/habitant/ jour dans les zones urbaines et 80 litres/ habitant/ jour dans les zones semi-urbaines. Le plan en question repose sur trois axes principaux, à savoir l'alimentation des populations conformément à l'équation liée au budget hydrique produit, l'offre et la demande et les coûts de revenu d'un mètre cube d'eau. Le plan directeur qui a été débattu, repose essentiellement sur les capacités de production, en l'occurrence les stations de dessalement qui alimenteront la wilaya d'Oran à raison de 38 millions de m3 d'ici à l'horizon 2020. A lui seul, le projet du siècle du MAO (couloir Mostaganem-Arzew-Oran) produira quelque 155 millions de m3. Une quantité de 100 millions de m3 est affectée à la consommation des habitants de la wilaya d'Oran, tandis que le reste ira à l'irrigation et à la consommation de la capitales du Dahra, Mostaganem. Plus jamais de soif à Oran, misent les responsables locaux des ressources hydriques. Car, explique-t-on, en plus du projet du MAO, la station de dessalement de Sidi Djelloul, dans la wilaya de Aïn Témouchent, alimentera la deuxième capitale du pays à raison de 20.000 m3/jour. Malgré les sempiternelles mises en garde des responsables locaux, l'alimentation d'Oran en eau dite «douce» (ma hlou) se poursuit régulièrement. Des camions et des camions citernes, ne répondant pas aux normes d'hygiène, continuent de sillonner les quartiers d'Oran proposant une eau, souvent douteuse. Malgré la provenance mystérieuse de cette eau «douce», les ménages continuent à se fier à ces colporteurs, réservant l'eau de dessalement uniquement pour les besoins de second plan, alors que celle-ci est soumise à une série de tests et analyses très rigoureuses.