La junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger lors du coup d'Etat du 18 février a annoncé jeudi sa composition, a rapporté la télévision d'Etat Télé-Sahel. Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (Csrd, junte), qui a renversé le président Mamadou Tandja, est composé d'une trentaine de membres tous issus des rangs de l'armée et des corps paramilitaires du pays. Sa composition a été fixée par un décret de son chef Salou Djibo, selon la chaîne. Parmi ses hommes forts figurent les colonels Djibrilla Hamidou Hima dit «Pelé», Abdoulaye Adamou Harouna, Hassane Mossi et Abdoulkarim Goukoye, porte-parole du Csrd. Sont «membres de droit» du Csrd le chef d'état-major des Armées, celui de l'armée de Terre et de l'armée de l'Air ainsi que les hauts commandants de la gendarmerie et des Forces nationales d'intervention et de sécurité (Fnis, ex-Garde républicaine). Les directeurs de la police, des douanes, de la protection civile, des eaux et forêts et les commandants des garnisons de l'intérieur du pays sont aussi des «membres de droit». Le conseil militaire s'est doté d'un «Secrétariat permanent» confié au colonel Abdoulaye Bagué. L'instance est chargée notamment de la coordination avec les autres organes de transition qui seront bientôt mis en place, dont un gouvernement et un Conseil consultatif. Les militaires putschistes ont suspendu la Constitution très controversée d'août 2009, dissous le gouvernement et annoncé la tenue d'élections à l'issue d'une période de transition. La durée de cette période n'a pas été précisée et les appels se multiplient pour qu'elle soit la plus brève possible et permette un retour rapide aux règles démocratiques. Le junte précise jeudi que la durée de la transition sera déterminée par le Conseil consultatif qui élaborera une nouvelle Constitution et un Code électoral.