La Russie a accédé à une demande du Liban de lui offrir des hélicoptères de combat Mi-24 au lieu des chasseurs MIG-29 d'occasion, a annoncé la présidence hier à Beyrouth. Cette annonce a été publiée dans un communiqué au retour vendredi du président Michel Sleimane d'une visite de deux jours à Moscou, la première d'un chef d'Etat libanais en Russie. «Les autorités russes ont accepté de remplacer les chasseurs MIG-29, prévus initialement dans leur aide militaire, par des hélicoptères de combat Mi-24, l'armée libanaise ayant besoin d'urgence de ce type d'appareils équipés de roquettes et de moyens de défense sophistiqués», a-t-elle précisé. Interrogé par des journalistes à Beyrouth, le ministre de la Défense Elias Murr a indiqué que le nombre des Mi-24 serait le même que celui prévu pour les MIG-29, c'est-à-dire 10. En outre, «un accord de coopération militaire sur la fourniture à l'armée libanaise des équipements et l'entraînement des militaires et officiers a été signé» à Moscou, a poursuivi le communiqué. M.Sleimane avait dit avoir évoqué avec le président russe Dmitri Medvedev la possibilité d'un accord de partenariat technico-militaire à long terme qui «concernera la contribution russe au déminage du territoire libanais, son nettoyage des bombes à fragmentation». Cet accord, le premier à long terme, sera signé «dans un avenir proche», avait dit Mikhaïl Dmitriev, le directeur des services fédéraux russes de coopération militaire. La Russie avait promis d'offrir au Liban dix chasseurs russes MIG-29 d'occasion en guise d'aide technico-militaire, lors d'une réunion des ministres de la Défense des deux pays en décembre 2008. Les chasseurs devaient être modernisés et placés sous garantie pendant une période donnée, mais les délais et la date de livraison n'avaient pas été précisées. Selon le quotidien libanais As Safir, le budget de l'armée libanaise «ne lui permet pas de supporter les dépenses énormes liées aux MIG, qui nécessitent un entretien continu». Moscou, qui à l'époque soviétique entretenait des relations étroites avec le monde arabe, cherche à imposer de nouveau dans la région son influence qui a fortement faibli après la chute de l'Urss.