Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a débuté ce lundi à Beyrouth une visite qui doit ouvrir un nouveau chapitre des relations entre les deux pays, mais de nombreux dossiers épineux restent à traiter avant l'établissement de relations diplomatiques. Il est arrivé dans la capitale libanaise un peu plus d'une semaine après l'annonce de la future ouverture croisée d'ambassades entre les deux pays voisins, dans la foulée de la formation d'un gouvernement d'union nationale au Liban où l'opposition, appuyée par Damas, bénéficie d'une minorité de blocage. L'établissement de liens diplomatiques entre le Liban et son ancienne puissance de tutelle s'inscrit également dans un contexte d'ouverture internationale, conduite par la France, envers Damas qui a entamé, de son côté, des négociations indirectes avec Israël. La prochaine ouverture d'ambassades a été annoncée à Paris le 12 juillet après des entretiens du président français Nicolas Sarkozy avec ses homologues syrien Bachar al-Assad et libanais Michel Sleimane. A Beyrouth, M. Mouallem remettra à M. Sleimane une invitation de M. Assad à se rendre à Damas, une visite qui, selon la presse, devrait intervenir dans une semaine à dix jours. Cette visite «ouvrira une nouvelle ère dans les relations bilatérales, après les tensions qui les ont marquées durant les trois dernières années», a déclaré M. Mouallem au quotidien libanais As-Safir, proche de l'opposition. Damas et Beyrouth n'ont jamais noué de relations diplomatiques depuis la proclamation de leur indépendance, il y a plus de 60 ans, à la fin du mandat français.