Le président du bureau régional de la fédération Btph affiliée à la Confédération algérienne du patronat (CAP) a plaidé pour une meilleure coordination entre les différentes structures intervenant dans le secteur pour éliminer les retards. Intervenant sur les ondes de la radio Soummam, M.Kamel Louiba soutiendra que «la crise du ciment va persister encore car les spéculateurs ne lâchent pas prise malgré les efforts des services de contrôle». Partant, le président du bureau de Béjaïa de la Fédération du Btph préconisera «la création d'un observateur des prix» qui est «plus que nécessaire» dira-t-il pour «éradiquer» ce fléau préjudiciable au développement et à la réalisation des projets de construction engagés par l'Etat. Il existe 12 unités de production de ciment au niveau national mais cela reste insuffisant par rapport à l'importance des chantiers lancés dans le cadre du nouveau plan quinquennal. D'où, selon lui, cette pression sur le produit du ciment dont «l'importation reste faible», a-t-il encore précisé. Il soulignera qu'«il est impossible d'espérer le développement du secteur sans des mesures adéquates permettant aux promoteurs de travailler dans des conditions normales». «Avec le prix du ciment à 800 DA le sac, une journée du maçon payée à 1500 DA et celle du ferrailleur à 1000 DA», le patron de la Fédération du Btph exprime ainsi toutes les difficultés inhérentes à la profession. Ces indicateurs résument la situation alarmante du secteur du bâtiment. D'où selon lui, la nécessité de réviser à la hausse le prix du mètre cube du bâti, actuellement de l'ordre de 22.000, 00 DA. «Le prix idéal serait de l'ordre de 30.000,00 DA», soutient-il non sans en expliquer la raison qui se résume à la récupération des pertes subies à différents niveaux de la réalisation des chantiers. Le président du Btph mettra ensuite en exergue le rôle des entreprises privées dans la réalisation des programmes de logements LSP 2005-2009, qui ont atteint les 90%. «Les entreprises privées ont participé à la réalisation de ce programme à hauteur de 73% alors que les entreprises étatiques n'étaient présentes qu'à 23%», a-t-il indiqué, notant au passage le retard accusé dans la réalisation des 112 logements LSP à Sidi Ali Lebhar, 174 et 116 unités à Tichy et 365 à Tala Ouriane. A ce sujet, il assurera que «les contraintes seront levées incessamment».