Le vieux parti compte mener une campagne de proximité pragmatique. Avec 41 listes à travers les 67 communes de cette wilaya, ce parti affiche des ambitions grandeur nature pour jouer les trouble-fêtes dans la région lors des prochaines municipales. En effet, en l'absence du RCD, le FLN se présente comme le seul alter ego du FFS, le 10 octobre prochain. Le vieux parti, qui se contentait par le passé de jouer uniquement les faire-valoir aux deux partis les plus ancrés dans la région, envisage, cette fois de fausser tous les pronostics. Pour cela, il compte énormément sur le vote sanction des citoyens à l'encontre du FFS. Le terrain laissé libre par le RCD pourrait également jouer en faveur du FLN. Toutefois, avant d'atteindre cet objectif, le parti historique devrait d'abord redorer son blason et jouer la carte de la séduction à l'égard d'un électorat pas du tout facile à convaincre. A la mouhafadha FLN de Tizi Ouzou, l'heure est à l'optimisme. Le rajeunissement des troupes, principal cheval de bataille de Ali Benflis, est en vigueur même à Tizi Ouzou. Même si les noms des candidats ne sont pas encore rendus publics, on croit savoir que leur quasi-totalité sont de jeunes cadres à la formation politique avérée. Finie donc l'époque des vieux caciques, rentiers et autres opportunistes de tous bords. La situation confuse en Kabylie et les menaces et intimidations qui pourront peser sur leurs candidats ne semblent pas affecter outre mesure ses militants. «Nous allons tout faire pour occuper les institutions de l'Etat et tenter, avec nos autres frères élus, d'amortir l'effet de la crise et ce, malgré toutes les entraves dressées devant nous par des cercles connus dans la région», estime-t-on du côté de l'ancien parti unique. Concernant la campagne électorale, le vieux parti compte mener une campagne de proximité discrète, efficace et pragmatique. Ainsi, sans tambour ni trompette, le FLN pourrait même recourir au porte-à-porte pour expliquer aux gens que le FLN a changé, comme le champ politique local d'ailleurs.