À moins d'une semaine du début de la campagne électorale, les partis politiques ainsi que les alliances dont les listes ont été retenues pour la course des prochaines municipales sont à un stade avancé dans leurs tractations de coulisse. Un énorme travail de proximité a, en effet, été mené, depuis, par les candidats des partis, qui ont déjà sillonné leurs circonscriptions respectives pour conquérir une plus vaste sympathie citoyenne possible. Si effectivement, tout le monde affiche un optimisme et une confiance en soi presque identiques, les chances des uns et des autres d'accéder aux six hémicycles, elles, sont plutôt déséquilibrées. Et c'est plus la stratégie de chaque équipe qui repose d'abord, sur les calculs selon lesquels ont été concoctées les listes des candidats, qui en sera concluante que la vingtaine de jours de campagne électorale qui verront les concurrents se succéder à la tribune pour parachever le travail par une présentation académique, non moins fastueuse de leurs propres programmes. Lecture faite des composantes des différents consortiums en lice pour ces joutes électorales, il ressort très nettement que les prétentions du RCD de rafler la mise ont beaucoup de chances de se cristalliser le 24 novembre prochain. Tant par la qualité des hommes engagés dans la course que par le passé même du parti dans la région, le Rassemblement compte, il est vrai, une longueur d'avance capitale sur ses concurrents. Ce que renforce l'estimation des militants locaux du parti à l'image de Mohammed Allouche, enseignant et membre organique du RCD qui s'est dit satisfait de la démarche adoptée et de l'adhésion remarquable de la population des quartiers visités, dans le cadre des rencontres de proximité, à l'ambition du Rassemblement. Pour sa part, Ahmed Boutata, président du BR de Bouira, que nous avons rencontré lors d'une des sorties nocturnes des militants du parti à M'chedallah, nous a confié que “le RCD, qui a présenté des candidats sains jouissant de statuts sociaux respectables, dévoués au seul service du citoyen, a fait preuve de respect envers l'éthique électorale et envers la population qui saura sans doute accréditer ses serviteurs dévoués”. à M'chedallah, une importante circonscription, qui illustre parfaitement l'aspect, à la fois, pluriel et besogneux du challenge, cette suprématie s'est dessinée de façon évidente. Le RND, mené par l'ex-président de la DEC, le FFS drivé par un ancien militant du FLN converti en socialiste, ou même les indépendants incarnés par un ex-maire répudié par son parti pour mauvaise gestion et un cadre de wilaya déchu de ses fonctions et dont la participation est qualifiée d'indécente auront, de l'avis de beaucoup d'observateurs, du mal à faire avaler leur pilule aux électeurs qui ont tout simplement et certainement envie de mettre des hommes qu'il faut à la place qu'il faut. à Saharidj, une commune née du dernier découpage administratif, c'est sans l'ex-parti unique qu'auront lieu les débats. La mosaïque, représentée par quatre partis, RCD, FFS, RND, MSP et une liste indépendante, recèle quelques signes d'étrangeté du fait, par exemple, que l'appétence de certains candidats en quête de couverture politique a trouvé une oreille attentive du côté d'un MSP tenté de conquérir, coûte que coûte, l'Est de cette wilaya. Une tentation poussée trop loin, même dans d'autres localités où ce parti à essence religieuse a eu carrément recours à des candidats étrangers à la région pour défendre ses chances, mais qui, en plus du problème de l'ancrage, ces candidats ne pourront même pas s'exprimer sur leurs propres listes puisqu'ils ne sont pas inscrits sur les fichiers électoraux des communes dont ils briguent le pouvoir. L'autre fait saillant à Saharidj est sans conteste la validation de la liste indépendante chapeautée par une novice de la politique dont les chances sont jugées très minimes. Slimane ALLOUCHE