La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, se dit prête à aller à Ghaza. Les ministres européens des Affaires étrangères ont salué hier le soutien des pays arabes à des négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens tandis que Catherine Ashton s'est déclarée prête à se rendre dans la bande de Ghaza. «Il faut remercier la Ligue arabe qui a fait un travail formidable. Accepter que les négociations indirectes commencent (entre Israéliens et Palestiniens) est un signal, surtout à l'intention d'Israël», a déclaré Jean Asselborn, le chef de la diplomatie luxembourgeoise, avant une réunion informelle avec ses homologues de l'UE à Cordoue (sud de l'Espagne). Les ministres arabes des Affaires étrangères se sont prononcés mercredi en faveur de négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens, afin d'appuyer les efforts américains en vue d'une relance du processus de paix, en panne depuis un an. Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos s'est prononcé récemment pour la reconnaissance d'un Etat palestinien avec ou sans l'aval d'Israël et avant l'aboutissement des négociations sur les frontières. Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait souscrit à cette idée mais le président Nicolas Sarkozy a refusé de la reprendre à son compte. La haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, doit se rendre en Israël le 17 mars. «J'ai demandé à aller à Ghaza», a-t-elle dit hier. «J'ai besoin de me faire une idée par moi-même du problème et des questions que nous devons résoudre». Israël impose un blocus sur tous les biens non essentiels destinés à la bande de Ghaza depuis que le mouvement islamiste Hamas a accédé au pouvoir en juin 2007. En décembre, Israël avait empêché une délégation de députés européens de se rendre à Ghaza après avoir initialement autorisé cette visite. Seuls deux ministres européens ont fait le voyage à Ghaza depuis un an. Le dernier en date est le chef de la diplomatie irlandaise Micheal Martin, la semaine dernière. «Nous avons affaire (à Ghaza) à un blocus très inhumain qui est très contre-productif pour le processus de paix», a affirmé M.Martin vendredi à Cordoue. Mme Ashton doit par ailleurs participer à une réunion du Quartette pour le Proche-Orient prévue à Moscou le 19 mars.