La Haute représentante européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a affirmé hier que la politique expansionniste d'Israël dans les territoires occupés et les démolitions de maisons palestiniennes sont "illégales" et constituent un obstacle à la paix au Proche-Orient. Dans un communiqué, la chef de la diplomatie européenne a qualifié "les colonies juives (dans les quartiers arabes) et les démolitions de maisons (palestiniennes)" de mesures "illégales" au regard du droit international. Mme Ashton a estimé, dans le même texte, que les démarches israéliennes constituent un obstacle à la paix et menacent de rendre une solution avec deux Etats impossible, rappelant que l'Union européenne "n'a jamais reconnu l'annexion d'El-Qods-Est" par Israël. Mme. Ashton a appelé, dans ce sens, à l'ouverture de "négociations pour résoudre le statut d'El-Qods comme future capitale de deux Etats", tout en sommant Israël de "s'abstenir de mesures qui pourraient porter atteinte aux pourparlers indirects en cours" entre les deux parties. Elle a réitéré à l'occasion le soutien de l'UE aux négociations israélo-palestinienne. Pour sa part, Richard Falk, spécialiste des droits de l'homme dans les territoires palestiniens, a par ailleurs indiqué que "le droit international n'autorise pas Israël à détruire au bulldozer des maisons palestiniennes pour faire de la place à un projet du maire de construction d'un parc, ou de toute autre chose", dit Richard Falk dans son communiqué. "Il convient de replacer ces menaces dans un cadre global, extrêmement inquiétant, qui entoure les efforts déployés par Israël pour chasser les Palestiniens de Jérusalem-Est", ajoute-t-il. Il a également critiqué un autre projet israélien, celui d'expulser d'El Qods-Est quatre anciens ou actuels membres du Conseil législatif palestinien, affiliés au Hamas et installés dans ce secteur depuis longtemps. "Ces actions violeraient le droit international, certaines d'entre elles pouvant être potentiellement considérées comme des crimes de guerre", estime le rapporteur spécial de l'Onu dans un communiqué. Notons que Barack Obama a abordé avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite la question du processus de paix au Proche-Orient et celle de la création d'une patrie palestinienne à côté de l'Etat d'Israël. Le président américain et le souverain saoudien se sont rencontrés mardi et ont abordé un certain nombre de sujets stratégiques dont le programme nucléaire iranien, le Pakistan et l'Afghanistan. Obama a souligné "l'importance d'aller de l'avant rapidement et audacieusement afin de créer une patrie palestinienne qui pourra exister côte à côte avec un Etat israélien sûr et prospère". Le roi Abdallah s'est brièvement exprimé après l'entrevue, remerciant Obama pour son hospitalité et saluant l'amitié entre leurs deux pays. Le souverain a déclaré à son hôte qu'il soutient l'initiative de paix au Proche-Orient, a indiqué la Maison blanche après l'entrevue. Obama et le roi Abdallah ont exprimé le souhait que "les négociations de proximité entre Israéliens et Palestiniens puissent mener à la reprise des négociations directes avec pour objectif deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité", précise le communiqué de la présidence américaine.