Ajoutées aux douze recommandations relatives aux garanties de Bouteflika à assurer l'intégrité du scrutin, d'autres mesures inédites sont attendues. La commission politique de surveillance des élections sera installée aujourd'hui, à Club des Pins par le Président de la République. L'on s'attend à de nouvelles mesures pour apaiser les appréhensions de certains partis politiques pour qui les législatives auraient pu être mieux gérées même si dans l'ensemble bien peu de critiques avaient pu être formulées. Il ne s'agit plus uniquement d'interdits, mais de dogmes impératifs, pour assurer la crédibilité de l'Etat dont le président se fait un principe. Pour honorer les promesses faites aux responsables des partis les plus en vue, Bouteflika abordera, à coup sûr, les questions brûlantes du moment dans le discours qu'il prononcera aujourd'hui. Outre la douzaine de mesures de mai dernier, Bouteflika devrait annoncer d'autres initiatives afin de satisfaire les revendications, notamment celles relatives à la composition humaine de la commission et les attributions de ses membres. A ce propos, des sources proches du ministère de l'Intérieur ont laissé entendre que «des mesures draconiennes ont été finalisées et approuvées par le Président de la République». Il y va de la crédibilité de l'Etat ainsi que des prochaines échéances politiques qui succéderont aux communales, attestent d'autres sources. Un chantier en vue de garantir une régularité et une transparence maximale tant en amont qu'en aval du déroulement des élections locales, prévues pour le 10 octobre prochain.Les douze mesures relatives aux législatives jugées conséquentes pour garantir l'intégrité du prochains scrutin, ont toutes été reconduites puisque la majorité des parties approuve leur fond. Ce sont les pratiques du terrain qui se taillent la part du lion dans les discours des formations politiques. Que va annoncer de plus le Président de la République? Il est vraisemblable que certaines mesures qui seront additionnées à celles inédites depuis l'avènement de la démocratie en Algérie, à savoir la remise des P-V de dépouillement à l'ensemble des observateurs partisans, ce qui aura pour conséquence d'éviter toute falsification en amont de ces documents comme cela avait été le cas en 1997. En cas de litiges sérieux, ces mesures vont encore plus loin, en conservant les bulletins dans des sacs scellés en cas d'éventuels nouveaux décomptes. Selon des cadres du parti de Nahnah, les partis dont les listes de candidatures ne couvrent pas les 50 % de l'ensemble des communes n'auront pas droit de siéger dans la commission. Cela ouvrira les portes à l'impunité lorsqu'il y aura fraude. A ces mesures, originales et inédites, s'ajoute le fait que le président de la commission de surveillance des élections ne soit plus une personne désignée par le pouvoir, mais élue par ses pairs représentants de tous les partis politiques en lice. Autre fait marquant est la forte possibilité de réduire sensiblement le nombre de bureaux itinérants. C'est l'une des principales recommandations de la classe politique. Idem pour les corps constitués qui sont un autre point et non moins crucial dans les exigences des partis notamment ceux de l'opposition, à leur tête le FFS qui apporte indéniablement un plus à la prochaine consultation électorale.