La Syrie et Israël ont engagé en mai 2008 des négociations de paix indirectes par le biais de la Turquie, interrompues par la dévastatrice agression contre Ghaza. Le président syrien Bachar Al Assad et le chef de la diplomatie turc Ahmet Davutoglu ont discuté de la reprise des négociations de paix indirectes entre la Syrie et Israël, lors d'un entretien hier à Damas. Les deux hommes ont discuté des «principes susceptibles de relancer le processus de paix» israélo-syrien, a indiqué l'agence officielle Sana. M.Al Assad a cependant regretté devant son interlocuteur «l'absence d'une partie israélienne attachée à la paix, malgré la présence d'un médiateur turc honnête qui oeuvre avec la Syrie pour instaurer la sécurité et la paix dans la région», selon Sana. Le ministre turc a affirmé de son côté la volonté de son pays d'«aller de l'avant pour réaliser la paix». Mardi, M.Davutoglu avait affirmé au Caire que la Turquie était prête à reprendre sa médiation entre Israël et la Syrie «s'il y a une volonté politique des deux côtés». La Syrie et Israël ont engagé en mai 2008 des négociations de paix indirectes par le biais de la Turquie, mais celles-ci ont été interrompues après le déclenchement il y a plus d'un an de la dévastatrice agression militaire d'Israël contre le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Ghaza. Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman avait écarté en décembre la reprise des négociations indirectes avec la Syrie par l'intermédiaire de la Turquie. «Nous voulons des négociations directes (avec la Syrie), une fois à Damas et une fois à Jérusalem», avait-il dit. M.Al Assad et Davotoglu ont évoqué également au cours de leur entretien les législatives irakiennes qui ont eu lieu hier, espérant que ces élections «ramèneront la sécurité et la paix d'une manière permanente en Irak et préluderont à des relations privilégiées entre l'Irak et ses voisins», a indiqué l'agence Sana.