A la faveur d'une session extraordinaire convoquée hier matin, la crise qui secoue l'Assemblée populaire de la commune de Sidi Aïch relevant administrativement de la wilaya de Béjaia, vient de connaître son épilogue. Le remaniement opéré au niveau de l'exécutif permettant au RND d'occuper une vice-présidence, a donné lieu à une nouvelle majorité composée de trois élus FLN, qui garde la présidence et deux élus du parti de Ahmed Ouyahia, dont un officie pour la première fois en tant qu'adjoint au maire. La solution dégagée n'aurait pu se concrétiser sans l'accord salutaire de l'ex-adjoint au maire, M.Ramoul Alloua. Ce dernier, qui donne un nouveau souffle à l'Assemblée, a accepté de céder le poste de vice-président qu'il occupait, à un élu du RND, en l'occurrence M.Brahmi Omar. Bloquée au mois d'août 2009 à la suite d'un vote de défiance contre toute attente de l'opposition composée de six élus (2 RCD, 2 FFS et 2 RND), l'Assemblée populaire de Sidi Aïch a été caractérisée par une paralysie sans précédent. Fort heureusement, l'administration de la wilaya n'a pas suivi rapidement. Le temps a fini par lui donner raison puisque les négociations menées tambour battant par, aussi bien le maire, M.Kamel Ouzani, que les cadres des formations politiques RND et FLN se sont soldées par une issue heureuse. Rencontré hier en marge de la session, M. Ramoul Alloua, l'homme du dénouement, nous a déclaré: «Il fallait coûte que coûte sortir de ce marasme. Au nom de la confiance placée en moi par les électeurs, j'ai préféré me retirer de l'exécutif pour permettre à ma commune de prendre son envol.» De son côté, le maire rend hommage au vice-président sortant qui «a compris qu'un groupe doit rester soudé et son option honore la population qui attendait ce dénouement avec patience», à travers toute la wilaya. Ce dénouement peut servir d'exemple aux six autres communes encore en situation de blocage à Béjaïa. C'est du moins l'espoir qu'entretenaient les populations, lasses de crises qui ne leur profitent guère.