Selon Djamal Ould Abbès, 121.699 indus bénéficiaires du filet social ont été recensés en 2009. Trois cent treize dinars par jour. Telle est la modique somme que perçoivent les associations nationales pour handicapés! A considérer l'immense travail que doivent abattre ces structures, il y a de quoi rester ébahis devant cette si «modeste» allocation d'aide. S'exprimant lors d'un point presse dispensé hier au Centre de presse El Moudjahid à l'occasion de la commémoration de la «Journée nationale du handicapé», Djamal Ould Abbès a regretté que la pension attribuée à l'handicapé «ne s'élève qu'à 4000 dinars par bimestre alors que nous avons demandé qu'elle soit portée à 6000 DA» tout en martelant que «les besoins du handicapé sont infinis». Certes, le ministère de la Solidarité nationale de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, déploie d'énormes efforts matériels et financiers en direction de cette frange de la société qui compte près de 2 millions de handicapés. Ils célèbrent aujourd'hui leur journée nationale à travers plusieurs manifestations qui leur sont consacrées. Il n'en demeure pas moins que l'allocation citée reste dérisoire devant la grandeur de la tâche. Cependant, une aide globale de 200 millions de dinars est accordée pour aider les associations qui présentent un projet concret d'intégration ou d'équipement, a précisé le ministre. Djamal Ould Abbès a rappelé aussi que les entreprises économiques se doivent de réserver 1% de leur personnel aux handicapés, comme stipulé par 18 articles de loi mais leur application fait défaut en dépit de la reconnaissance des droits rattachés aux handicapés. Quant à l'insertion des personnes invalides sur les lieux de travail, l'accès aux soins, l'acquisition de matériel spécifique, le droit à l'éducation et le transport...beaucoup, sinon tout reste à faire! Il faut noter cependant qu'une politique bienvenue d'insertion permet, notamment aux personnes handicapées-moteur, titulaires d'un permis de conduire F, d'être exonérées de la taxe de la valeur ajoutée (TVA) pour l'acquisition d'un véhicule spécialement aménagé. Parlant de l'accueil intersectoriel des handicapés, Ould Abbès a indiqué que «250 greffiers de justice ont été formés à l'échelle nationale pour utiliser le langage des signes» et faciliter ainsi les démarches à ces handicapés. Abordé par L'Expression, le directeur général de la protection et de la promotion des handicapés au ministère de la Solidarité nationale, Fouzi Benachenhou, présent à cette conférence, a rappelé qu'«une enquête nationale va être lancée incessamment pour identifier les handicapés ayant droit à une aide de l'Etat. Elle vise à mettre au point une stratégie de prise en charge et la réinsertion des personnes handicapées dans les écoles, les universités, les centres de formation professionnelle...