Les habitants crient leur désarroi. Résidant à deux pas du siège de la wilaya, soit au lotissement N°4 Bouyabladhen, ils vivent une situation paradoxale. Leurs habitations sont dépourvues aussi bien d'électricité que de gaz naturel. Ces habitants, qui souffrent le martyre, peuvent ils se vanter de résider au chef-lieu de wilaya? Assurément pas si l'on considère toues les manques auxquels ils font face depuis des années. Des conditions lamentables qui laissent perplexe et qui illustrent parfaitement l'état d'abandon des cités toutes entières au chef- lieu de la wilaya depuis de longs mois. Avec des entrées au stade de pistes, ce lotissement reste inaccessible en temps de pluie à cause de la gadoue. «Nous vivons dans des conditions lamentables et nos foyers sont dépourvus de la moindre commodité (l'électricité)», nous indiquait hier, un habitant de ce lotissement, affirmant avoir saisi l'ensemble des autorités concernées par ce sujet. «En vain», ajoute-t-il sur un ton qui n'a de sens que celui d'un désarroi total. En effet, l'APC, la Sonelgaz et l'Agence foncière se renvoient la balle et chacun se dédouane à sa manière de cette situation qui pénalise des dizaines de familles La Sonelgaz a montré, cependant, sa disponibilité à remédier à l'absence de raccordement en électricité. Mais cela ne peut se faire sans l'effort considérable exigé des habitants. Cette entreprise publique leur réclame, en effet, une somme de 6 millions de dinars, soit 200.000 dinars pour chaque foyer. Cela afin d'installer le transformateur nécessaire. Quant au raccordement en gaz de ville et le revêtement des entrées et de la route menant au lotissement, ils relèvent du luxe. En attendant, ce sont les habitants des quartiers limitrophes qui viennent à leur secours en leur fournissant l'énergie électrique. Les habitants de ce lotissement s'en remettent au wali de Béjaïa pour une solution rapide qui pourrait mettre fin à leur calvaire qui n'a que trop duré.