Le suicide, qui constitue éternellement la matière principale des recherches psychologiques et études sociales, domine l'actualité de l'Oranie. De plus en plus de victimes sont enregistrées. La sonnette d'alarme est tirée. Le bilan prend des allures phénoménales ces dernières années. Les services en charge de cette question ont recensé 83 tentatives de suicide durant les trois premiers mois de l'année en cours. Quatre personnes y ont succombé tandis que les autres ont été sauvées d'une mort certaine après avoir été secourus à temps. En chiffres, plus d'une trentaine de personnes ont été sauvées de la mort après avoir ingéré des produits dangereux. Par ailleurs, une dizaine a nécessité une prise en charge constante, notamment le suivi et contrôle médicaux rigoureux notamment les personnes ayant ingéré des produits hautement dangereux. En effet, tous les moyens pour mettre fin à leurs jours ont été utilisés, à commencer par la consommation de produits hautement dangereux comme les détergents, les raticides, l'eau de javel, l'acide, la consommation de produits médicamenteux périmés, consommation abusif de psychotropes... etc. Les problèmes sociaux, souvent irrémédiables, comme l'échec scolaire, le défaut de logement, l'accentuation du chômage, l'absence totale de perspectives, sont autant de facteurs qui poussent ces personnes, se sentant souvent lésées dans leurs droits, à se porter candidates à la mort par le suicide, soulignent les spécialistes. Tout comme la harga et son bilan chiffré, le suicide n'est plus l'apanage des classes sociales défavorisées. Du même bilan, on relève que des adultes, des jeunes, des moins jeunes, des femmes, des célibataires, des mariés et des divorcés, de différents âges et de différentes catégories sociales ont tenté de mettre fin à leurs jours. Car en plus des facteurs précités, le suicide réside surtout dans les esprits et cela quelles que soient les catégories d'âge et les franges sociales.