Le président du MSP a recommandé de doter l'avant-projet criminalisant le colonialisme d'un cadre juridique. «La guerre de Libération nationale était une révolution islamique», a déclaré, hier, Bouguerra Soltani avant de préconiser que cette «évidence» doit être ancrée dans les esprits des futures générations. Le déclenchement de la Révolution, le 1er Novembre 1954, a coïncidé avec la célébration de la naissance du Prophète. Mohammed (QSSSL). Elle était basée sur la grandeur de Dieu. Pour étayer ses propos, Bouguerra Soltani dira que les mots de passe utilisés étaient les noms de Khaled Ibn El Walid et Okba Ibn Nafaâ. Ces noms qui revenaient dans chacune des batailles libératrices, sont autant d'indices qui confortent la thèse du premier responsable du Mouvement de la société pour la paix. Celui-ci a transformé la célébration de la Journée de la victoire en une véritable tribune à travers laquelle il a réitéré les principaux engagements entérinés par son parti quant à la nécessité de poursuivre la France pour son passé colonial. En effet, le leader du MSP a plaidé pour la criminalisation du colonialisme en réitérant les trois revendications de son parti. Ces dernières se résument ainsi: la reconnaissance par la France de son passé colonial et ses méfaits destructeurs sur le peuple algérien, les excuses de la France officielle et la réparation ainsi que le dédommagement des victimes des essais nucléaires et autres exactions qualifiées par Bouguerra Soltani de «holocauste». Ces revendications sont, souligne Bouguerra Soltani, non seulement toujours d'actualité mais il faut surtout impérativement les soutenir même si l'idée de la criminalisation du colonialisme n'émane pas du MSP. «Nous soutenons, par nos voix parlementaires, cette initiative qui n'est pas la nôtre», a-t-il affirmé avant de recommander de doter l'avant-projet criminalisant le colonialisme d'un cadre juridique reposant sur des vérités et fondements historiques incontournables. Un message crypté à son allié de l'Alliance présidentielle, le FLN, qui détient à la fois une majorité au Parlement et le poids politique nécessaire. «Cette question est tributaire de l'engagement du parti majoritaire à l'Assemblée nationale», a-t-il indiqué. Abordant la cause palestinienne, Bouguerra Soltani n'a pas été tendre avec la Ligue arabe et l'Organisation du congrès islamique qu'il a qualifiées d'organisations passives pendant que les populations des territoires occupés subissent toutes les exactions sionistes. «Aucune initiative arabe ni celle du Quartette ne peuvent y faire face hormis la résistance et le djihad», a-t-il déclaré avant d'appeler les pays arabes, devant tenir prochainement leur sommet à Tripoli, en Libye, à changer d'attitude vis-à-vis de la question palestinienne. Remettant en cause le processus de paix palestino-israélien, Bouguerra Soltani indiquera que «le concept de paix a été expérimenté pendant 20 ans et nous avons tout perdu». Alors que Bouguerra Soltani présidait le regroupement régional du MSP à Oran, un autre similaire se tient simultanément dans la wilaya de Sétif. La finalité, a indiqué le premier responsable du MSP, est de débattre des sujets d'actualité, notamment la situation du front social et la cause palestinienne. Toutes les propositions qui sanctionneront les travaux de ces rencontres seront enrichis lors des conseils consultatifs qui se tiendront prochainement.