Lasse de saisir inutilement les instances concernées, la famille Idris de la commune d'Aokas n'a pas trouvé mieux que d'organiser une marche de leur localité à Alger pour demander la révision du procès de leur fils Abdelkrim, condamné le 4 janvier dernier à une peine d'emprisonnement ferme de 18 mois pour non-assistance à personne en danger. Les parents soutenus par d'autres membres de la famille ont entrepris hier matin leur action. A l'heure où nous mettons sous presse, ils ont déjà parcouru plus de 40 km. «C'est l'unique moyen qui nous reste pour espérer une issue heureuse à cette affaire», nous déclarait hier matin le père. Brandissant l'emblème national et d'autres banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Béjaïa-Alger pour la vérité», la famille Idris espère attirer l'attention des plus hauts responsables et parvenir ainsi à réhabiliter son fils. Les faits remontent à quelques mois, lorsque leur fils Abdelkrim rentrait sur Aokas à bord du véhicule familial en compagnie d'autres passagers dont une jeune fille. Contraint de freiner en urgence, la jeune fille est blessée. Elle déposera plainte par la suite pour non- assistance à personne en danger. Le procès est intervenu le mois de janvier dernier. Une peine d'emprisonnement a été prononcée contre lui. Depuis, le père a introduit, sur conseil d'un magistrat, une demande de révision, à la place d'un pourvoi en cassation. Celle-ci est restée à ce jour lettre morte. Mais ce n'est pas pour autant que la famille lâchera prise, d'où cette manifestation, première du genre à Béjaïa à la recherche de la vérité.