Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a regretté que les investissements des entreprises portugaises en Algérie n'aient pas dépassé les 50 millions d'euros cette dernière décennie. Le Premier ministre portugais, José Socrates, a souligné l'importance géostratégique des relations algéro-portugaises. «La sécurité de notre approvisionnement énergétique dépend de l'Algérie. Il n'y a que deux façons de fournir du gaz à l'Europe: la Russie ou l'Algérie. Nous avons intérêt à privilégier notre relation avec l'Algérie», a affirmé José Socrates à l'issue de l'audience que lui a accordée le Président Abdelaziz Bouteflika. Actuellement, l'Algérie fournit 40% du gaz naturel consommé par le Portugal. «Je viens avec l'intention de renforcer les liens politiques avec l'Algérie. Nous entretenons de très bonnes, voire d'excellentes, relations politiques avec le gouvernement algérien et le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, qui est un ami spécial pour moi», a indiqué M.Socrates à son arrivée à l'aéroport Houari-Boumediene. Au cours de son escale à Alger, José Socrates a eu des entretiens avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia, en présence du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, ainsi que la délégation accompagnant M.Socrates. Coprésidant avec Ahmed Ouyahia, un séminaire d'hommes d'affaires destiné à créer les conditions propices à la dynamisation des relations économiques et commerciales entre l'Algérie et le Portugal, José Socrates a indiqué que la confiance placée en l'économie algérienne est «au coeur de la montée en puissance» des échanges entre les deux pays, dans tous les domaines, au cours des cinq dernières années. Ce qui explique, a-t-il souligné, la présence croissante en Algérie d'entreprises portugaises travaillant dans différents secteurs. Mettant en exergue l'évolution des échanges commerciaux qui ont doublé au cours des cinq dernières années, M.Socrates a confirmé à la centaine d'hommes d'affaires portugais présents à cette rencontre la nécessité d'avoir confiance en l'économie algérienne qui présente, a-t-il soutenu, «un potentiel énorme en matière d'investissements». Aussi, a-t-il appelé les entreprises portugaises à participer aux grands projets de développement de l'Algérie, notamment dans les secteurs du Btph et des énergies renouvelables. «Nous souhaitons aller plus loin dans le cadre du partenariat interentreprises pour relever les défis de la modernisation des infrastructures en Algérie», a-t-il encore ajouté. A ce sujet, M.Ouyahia a regretté que l'ensemble des exportations algériennes vers le Portugal ait baissé de 50% en 2009. Tandis que les importations en provenance du Portugal ont été multipliées par quatre depuis 2006. Quant aux investissements des entreprises portugaises en Algérie «ils n'ont pas dépassé les 50 millions d'euros depuis le début de la décennie», notant que, là aussi, «l'ensemble des investissements étrangers en Algérie demeurent aussi timides en dehors du secteur des hydrocarbures».