Comme le ridicule ne tue pas, certains journalistes et responsables égyptiens versent toujours dans une polémique qui ne rime absolument à rien. Au moment où le sélectionneur national Rabah Saâdane et tout son staff et ses conseillers, sillonnent l'Europe à la recherche de joueurs de haut niveau pour le prochain Mondial 2010 en Afrique du Sud, les médias égyptiens continuent de nourrir la haine contre le football algérien et particulièrement, ses responsables, en n'hésitant pas à déverser leur venin empoisonnant ainsi les relations algéro-egyptiennes. De ce fait, trois sujets ont été l'occasion tant espérée des médias égyptiens pour fustiger ces relations depuis la crise qui a débuté d'ailleurs, en grande partie, à cause de leurs différentes critiques et analyses subjectives. Il s'agit de la question des excuses demandées par le président Raouraoua à son homologue égyptien, pas en sa personne en sa qualité de président de la FAF, mais à tout le peuple algérien pour espérer discuter du retour aux bonnes relations entre les deux parties. Il y a également le cas de l'avenir de l'Egypte au sein de l'Union arabe de football et enfin le cas de la sanction d'Ibrahim Hassan. Pour le premier cas, les médias égyptiens ont été unanimes à reprendre, selon leur propre dires, en citant le président de leur Fédération, Samir Zaher, qu'il «ne s'excuserait jamais auprès de l'Algérie.» Selon Zaher, c'est plutôt l'inverse qui doit se passer. C'est-à-dire, que c'est le président de la Fédération algérienne de football qui doit lui présenter des excuses. Mais, pourquoi? «Pour ce qui s'est passé à Oum Dourman où les supporters algériens ont agressé nos supporters», soutient Zaher. Celui-ci, fuit bien ses responsabilités en tentant d'orienter les faits condamnables des supporters égyptiens qui ont caillassé le bus de l'équipe algérienne le 12 novembre dernier au Caire. Chronologiquement, c'est ce premier cas qui a justement fait couler beaucoup d'encre. Les médias égyptiens étaient les premiers à avoir «remonté» leurs propres supporters contre tout ce qui est algérien avant de se rendre compte que leur très longue expérience ne leur a été d'aucune utilité. Voyant l'ampleur des dégâts et au lieu de reculer, ils persistent, bornés qu'ils sont, à véhiculer des mensonges aussi grossiers qu'invraisemblables dans la perspective de changer la mentalité de leurs propres supporters. Et ils se sont bien comportés dans ce rôle. Aujourd'hui, ils commencent à comprendre leurs erreurs et au lieu de se corriger, ils persistent à soutenir Zaher et ses partisans pour ne pas connaître le sort qu'à connu un Shoubeir (ex-gardien de but international égyptien et actuellement journaliste et consultant TV) qui s'est même trouvé devant le juge pour sa «position» avec les Algériens. Or, pour Shoubeir, ce n'était guère une position «avec» l'Algérie, mais avec la vérité.