Un rassemblement est prévu à la Maison de la presse Tahar-Djaout (1er-Mai) à Alger le 6 avril prochain. Un mouvement de protestation pacifique et apolitique a lancé un appel à une «Journée sans achat» à travers le territoire national. Celle-ci est fixée au 7 avril pour boycotter différents produits alimentaires, même ceux de première nécessité. L'appel, lancé par courrier électronique, fait état du boycott de plusieurs produits de large consommation comme le lait en poudre, le sucre, le café, l'huile de table et l'huile d'olive, les viandes et la sardine mais aussi les fruits et légumes, les produits en conserve, y compris le thon, les boissons gazeuses et les jus ainsi que les légumes secs. Ledit mouvement, composé de journalistes et d'intellectuels algériens, se dit être «un groupe de citoyens organisateur de ce boycott pour dénoncer l'inflation en perpétuelle progression ainsi que l'inertie des pouvoirs publics». Ce mouvement initiateur de cette journée de boycott des achats de produits alimentaires, trouve sa source dans un constat quotidien de la cherté de la vie. Les citoyens ne sont plus surpris par la mercuriale quotidienne, caractérisée par la hausse des prix des fruits et légumes, en plus du sucre, de l'huile...Cette flambée des prix persiste face à un pouvoir d'achat très faible. Bien que les prix sur le marché international ont leur effet sur certains produits comme le sucre, l'absence de contrôle en Algérie a aussi ses retombées. C'est pourquoi ce mouvement a décidé de passer à l'acte pour imposer son niet. Les citoyens ont sans nul doute remarqué que le prix du sucre a augmenté de 30 DA en une semaine. Et comme il y a des spéculateurs partout, le citoyen se trouve face à une situation alarmante. L'oignon est à 100 DA le kilo, l'ail à 350 DA, voire 600 DA, le sucre à 100 DA... En effet, en l'absence de réseau de distribution, les intermédiaires et les grossistes imposent leur loi, jouant sur la liberté des prix avec «l'incontournable refrain» de la loi de l'offre et de la demande. Il y a lieu de noter qu'à la veille, soit le 6 avril, un rassemblement est prévu à la Maison de la presse Tahar-Djaout (1er-Mai) à Alger. Pour rappel, le mouvement à la base de cet appel d'«une Journée sans achat», compte l'organiser chaque année jusqu'à ce que les pouvoirs publics agissent en conséquence. Il adressera à cet effet une pétition signée par un million d'Algériens à la présidence de la République et au Premier ministre.