Les prochaines journées du championnat s'annoncent tout simplement explosives. Contrairement à ce que prédisaient bon nombre d'observateurs en début de saison, le Championnat national de football de première division en cours est loin de se dérouler dans l'indifférence générale. Mieux, depuis quelques semaines la tension est montée d'un cran sur fond de contestations, au fil des dernières journées. Une fin de championnat qui risque de polariser encore plus l'attention des clubs concernés par le sacre national, que celles des formations qui n'ont pas définitivement assuré leur maintien en D1. En effet, mathématiquement, si la cause est bel et bien entendue aujourd'hui pour le NAHD et le MSPB, le troisième club condamné au purgatoire n'est pas encore réellement connu, et nul pour l'instant ne peut dire qui accompagnera les Nahdistes et les Batnéens en division inférieure. Mais c'est surtout en tête du championnat que les passions habituelles caractérisées comme c'est souvent le cas par des déclarations incendiaires, que l'atmosphère recommence à devenir irrespirable. En effet, depuis quelques jours, les derniers propos tenus par le président Serrar, à la fin du match derby retard des Hauts-Plateaux ESS-MCEE, ont directement pris pour cible l'arbitre de la rencontre, en l'occurrence M.Achouri. Un homme en noir, qui aurait selon le boss sétifien, tout simplement roulé pour l'actuel leader du championnat, en l'occurrence le MCA. Avant-hier soir, cette même formation de l'Entente qui évoluait au 20-Août 55 face au CRB, et toujours pour le compte d'un autre match retard, l'emportait grâce à un penalty que le président du Chabab a considéré imaginaire de la part du directeur de jeu, à savoir Djamel Haïmoudi. Plus grave, les derniers propos tenus par Kerbadj, risquent tout simplement de créer au cours des prochaines journées, une atmosphère de suspicion autour des arbitres qui seront désignés pour diriger les prochaines rencontres décisives, tant pour la course au titre que le maintien en D1. Certes, les dernières sorties médiatiques en date de Serrar et de son collègue Kerbadj, sont loin d'être considérés comme des faits sans précédent chez nous, tant par le passé, il est devenu normal et courant de voir des présidents de club, souvent auteurs de graves accusations, agir de la sorte en toute impunité. Toutefois, à notre humble avis, le Rubicond a été vraiment franchi cette fois par ces mêmes présidents de clubs qui s'étonnent toujours après pourquoi la violence persiste toujours dans nos stades. Et si à la date du 21 mai prochain la compétition en cours désigne le MCA comme nouveau champion, le dernier tenant en titre sétifien devra entre-temps savoir-faire la part des choses, via son président. Cela est aussi valable pour celui du prestigieux CRB. Ouvrons ici la parenthèse pour signaler que l'entraîneur du Chabab, Mohamed Henkouche, a ménagé la moitié de son équipe, y compris les deux gardiens Ousserir et Fellah, en alignant un jeune junior. Là, une question pertinente s'impose: est-ce que cette décision plaide pour l'éthique sportive? Une chose est sûre, beaucoup de gens, y compris les supporters du CRB, parlent d'un éventuel arrangement car la décision de l'entraîneur en ménageant les Saïbi, Maari, Aoued, Ousserir, Fellah, Boukedjane et consorts en dépit de la prestation du onze désigné, ne peut guère contredire quiconque... Pour conclure, il faut signaler que l'arbitre de ce fameux match qui n'est autre que l'international Djamel Haïmoudi, a visiblement fermé les yeux sur une expulsion évidente du gardien sétifien Chaouchi qui a bel et bien touché la balle hors de sa surface à 2 minutes du penalty douteux sifflé pour l'ESS. Là aussi, il faudrait se poser un tas de questions...