Les opérateurs privés sont associés à cette opération. Officiellement, l'Algérie n'a pas signé de contrat pour importer de la viande fraîche du Soudan, mais les contacts existent entre les opérateurs des deux pays. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a affirmé jeudi, lors de la séance plénière à l'APN qu'«aucune demande n'a été enregistrée» au niveau de son département pour l'importation de la viande fraîche du Soudan. Le ministre rassure, à ce propos qu'«aucune viande ne sera importée si les conditions sanitaires ne sont pas respectées». En outre, pour contenir la flambée des prix durant le Ramadhan, le ministre a fait savoir que son département a lancé un appel d'offres national et international pour l'importation de viande ovine congelée en vue de constituer un stock et contribuer ainsi à la stabilité des prix et à la régulation du marché. Il a également accordé des autorisations à des opérateurs privés afin de participer à l'opération d'importation de viande ovine congelée pour le mois sacré. En fait, ces mesures visent encore une fois à rendre le prix de la viande accessible aux couches les plus vulnérables. Dans un autre chapitre, le ministre est revenu sur l'avant-projet de loi relatif aux modalités de concession des terres agricoles du domaine privé de l'Etat. Un texte qui vise selon le ministre, à conforter les agriculteurs dans leur activité de producteurs en remplaçant le droit de jouissance reconnu aux membres des Exploitations agricoles collectives (EAC) et Exploitations agricoles individuelles (EAI) par le droit à la concession qui est limité dans le temps, mais renouvelable. «Cet avant-projet de loi tel qu'élaboré par le ministère prévoit une concession de type individuel d'une durée de 40 ans renouvelable», a-t-il précisé. Par ailleurs, selon le ministre, son département tiendra le 11 avril en cours une réunion d'évaluation trimestrielle des contrats de performance avec toutes les wilayas. Au sujet de l'épineux dossier concernant la mise en valeur des terres par concession, lancée en 1998, le ministre reconnaît des défaillance, même s'il défend le fait que le projet a enregistré certains résultats positifs. En somme, cette expérience a permis de mettre en valeur 500.000 hectares de terres agricoles actuellement en phase de production et d'enregistrer 760 projets agricoles au profit de quelque 700 personnes. L'opération a coûté à l'Etat 1,8 milliard de DA. Cependant, M.Benaïssa a imputé l'échec de l'opération à la programmation de ces espaces dans des zones isolées et aux critères retenus dans le choix des bénéficiaires. Du fait que l'ensemble des espaces mis en valeur au niveau national ont été recensés certains d'entre eux pourraient être réhabilités. Les autres seront abandonnés. Aussi, il a insisté dans ce sens sur la nécessité de reconsidérer les critères adoptés pour le choix des bénéficiaires ainsi que les procédés de gestion et d'accompagnement. Il a, en outre, annoncé le lancement prochain du projet de réhabilitation de la plaine d'Abadla (Béchar) pour en faire un pôle agricole attractif, soulignant que l'Etat avait débloqué entre 2001 et 2009 près de 200 millions de dinars pour sa mise en valeur. A cet effet, le ministre a rappelé la décision prise par le ministère concernant la création de l'organisme de développement rural qui se chargera de mettre en place les moyens nécessaires à la mise en oeuvre du programme quinquennal (2010-2014) en matière de lutte contre la désertification et l'aménagement des bassins versants. Cet organisme procèdera aussi à l'aménagement des forêts et des espaces liés à l'agriculture, aux pâturages et à l'ingénierie rurale. Le Schéma national de développement rural a permis la création de 1,5 million d'emplois, provisoires notamment, et favorisé une production agricole estimée à 1500 milliards de DA en 2009, a rappelé M.Benaïssa. Pour ce qui est du projet d'exportation de l'orge, annoncé récemment par l'Office national interprofessionnel des céréales (Oaic), M.Benaïssa a indiqué que cet organisme était entré en discussions avec certains opérateurs et examine leurs offres pour une éventuelle vente sur le marché international. Il y a lieu à rappeler qu'en application des orientations du Conseil des Participations de l'Etat (CPE), le ministère de l'Agriculture a instruit l'Oaic d'explorer la possibilité d'exportation de l'orge qui a enregistré une production record en 2009 avec 24 millions de quintaux.