L'eau avait un drôle de goût. Les citoyens espèrent que l'Epeal viendra à bout de ce problème. Dans la matinée d'hier, la population de Zemouri El-Bahri a eu l'heureuse surprise de recevoir de l'eau provenant de la base flottante de traitement des eaux salées située au port de la ville. En réalité, nous précisent les responsables de l'Epeal, «ce débit entre dans les ultimes essais de cette base avant sa mise en fonction définitive d'ici à la fin de la semaine en cours», A rappeler que cette base, qui a déjà servi en Arabie Saoudite, a été offerte par le groupe Khalifa. Sa capacité nominale de 3000 m3/ jour devra alimenter Zemouri El-Bahri ainsi que plusieurs localités avoisinantes, soit une population d'environ 25.000 habitants. Par ailleurs, deux autres stations similaires, en cours de réalisation, implantées sur la côte, verront le jour d'ici à la fin de l'année et auront une capacité de 5000 m3/ jour. Quant à la troisième, d'une capacité de 30.000 m3/jour, elle, sera, à son tour, opérationnelle, vers la fin du deuxième trimestre de l'an 2003. Ces installations viennent s'ajouter au monobloc en cours de réalisation à Corso. Il faut préciser, dans ce sens, qu'environ une trentaine de monoblocs sont projetés uniquement dans la capitale. Des projets similaires sont prévus dans d'autres villes d'Algérie. A propos de la qualité de l'eau, certains citoyens de Zemouri El-Bahri nous ont contactés pour nous indiquer que «l'eau en question est inodore et incolore, mais a un goût un tant soit peu salée et incomparable à l'eau potable consommée habituellement (...) Ce goût devrait s'estomper dès la mise en application de la technique de dessalement appelée l'osmose inverse qui, en sus de ses qualités de dessalement, procure de l'énergie qui sera utilisée à d'autres soins». L'appréhension devrait donc, laisser place à l'appréciation au sein de la population après que celle-ci se fut habituée à recevoir cette eau qui est toutefois bénéfique au vu de la crise que traverse le pays dans le domaine de l'eau.