Les habitants des localités d'Akfadou, Chemini et Mezgoug, étaient en deuil. Ils venaient de perdre sept de leurs valeureux fils. Les ârchs d'Ath Waghlis et d'Ath Mansour étaient encore sous le choc hier. Loin de se résigner, les habitants de ces localités, Akfadou Chemini et Mezgoug, étaient en deuil. Ils venaient de perdre sept de leurs valeureux fils. Des fils qui ont pris les armes pour défendre leur patrie et leur honneur menacés depuis l'avènement du terrorisme. Arrivant à peine à croire ce qui venait d'arriver, ces humbles et courageux habitants prenaient toutefois la mesure de la baisse de vigilance et ne juraient que par la vengeance. C'est l'impression qui se dégageait hier lors de notre passage. Colère, incompréhension, vengeance étaient les maîtres mots des citoyens, tous âges confondus. En ce jour de printemps, la tristesse et la colère ont remplacé une joie habituelle dans ces contrées au paysage féerique. Hier, elles étaient aussi affectées, affligées que l'étaient leurs habitants. Nous sommes le 4 avril. Il est 7 heures du matin. Nous arrivons sur les lieux de l'attentat. Sur notre chemin, des patrouilles militaires stationnaient aux abords de la route menant vers le douar Ikedjan et Akfadou pendant que deux hélicoptères bombardaient le flan montagneux d'Adekar. Abordant un virage, nous fûmes surpris par quelques débris sur la chaussée. Nous apprendrons quelques minutes après que c'étaient les traces d'un engin dissimulé par les terroristes pour protéger leur fuite. Deux militaires y ont été blessés environ une heure après l'attentat. Quelques centaines de mètres plus loin, nous atteignons l'endroit exact de l'embuscade. Une succession de virages très serrés et aux alentours fortement boisés. Hamou Tahtah, 41 ans Mustapha Hamamouche, 47 ans Rachid Adjaout, 47 ans Saïd Adjaout, 56 ans Madjid Hadid, 62 ans Abdelaziz Hadid, 61 ans Mohand Lamine Djoudad, 68 ans