Des appels d'offres sont lancés pour assurer l'importation de produits très demandés lors du mois de jeûne. Le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, a tenu à être rassurant quant à la disponibilité et l'accessibilité des produits agricoles lors du mois sacré du Ramadhan. Lors d'une émission diffusée hier à la Radio nationale, il a expliqué que des mesures sont prises par son département conjointement avec le ministère du Commerce, lors d'un Conseil interministériel, afin d'évoquer des pistes pour bien approvisionner le marché. «Au fur et à mesure que des insuffisances seront constatées, nous interviendrons», a expliqué le ministre. Ainsi, le ministère de l'Agriculture met les bouchées doubles pour préparer au mieux ce mois au cours duquel la consommation de certains produits augmente. Evoquant les différentes mesures prises lors de ce Conseil interministériel, le ministre a souligné qu'elles étaient axées autour de la régulation du marché et de la disponibilité des produits. A cet effet, le gouvernement a chargé la Société de gestion des participations pour les productions animales (SGP Proda) d'importer 5000 tonnes de viandes congelées ovine et bovine qu'elle va distribuer à travers ses points de vente ou les céder à des agents agréés. Outre cette mesure, les opérateurs privés sont autorisés à importer 10.000 tonnes de viande ovine fraîche. Toutes ses opérations seront coordonnées par une Commission interministérielle, composée de représentants des ministères du Commerce et de l'Agriculture. Aussi, c'est le ministère de l'Agriculture qui sera chargé d'octroyer des licences d'importation aux opérateurs privés pour importer la viande fraîche. Et cela conformément à la feuille de route définissant les missions des opérateurs publics et privés intervenant sur le marché. A ce titre, il a expliqué que «des appels d'offres ont été lancés pour commencer les opérations d'importation des viandes rouges et de stockage de viandes blanches, mais aussi de pomme de terre». Aussi, la SGP proda a également été chargée de stocker 4000 tonnes de viandes blanches, ainsi que l'importation de 1000 tonnes de citron. L'Office interprofessionnel du lait (Onil), de son côté, a été tenu de disposer de stocks supplémentaires de 30.000 tonnes de poudre de lait pour faire face aux besoins croissants en ce produit durant ce mois. Par ailleurs, le ministre tient à «sécuriser les informations et ne rien divulguer qui bénéficiera aux spéculateurs». Sur un tout autre registre, celui de l'aide au développement de l'apiculture, un dispositif est prévu à travers l'élaboration de contrats de performance servant à encadrer le soutien de l'Etat. Le ministre a expliqué qu'une instruction a été donnée pour réunir les 23 coopératives apicoles existantes au niveau national pour élaborer ces contrats programmes qui porteront sur la production, la fourniture d'équipements, la formation et la labellisation. Au volet de la labellisation des produits du terroir algérien justement, M.Benaïssa a expliqué que «c'est un outil que nous sommes en train de mettre en oeuvre. A l'heure actuelle, les dispositions et les procédures réglementaires ont été mises en place». Il a ensuite appelé «les producteurs désireux de labelliser leurs produits de se rapprocher des administrations munis de leurs dossiers».