«Une information judiciaire a été ouverte sur cette affaire», a déclaré la porte-parole du gouvernement. Lors du point de presse à l'issue du Conseil de gouvernement, Mme Toumi a donné des précisions sur l'affaire en question. «La justice fait son travail et les résultats seront connus à l'issue des travaux», a-t-elle souligné en ajoutant: «Le gouvernement a donné son avis sur l'utilisation politicienne qui en a été faite». Sur un ton ferme, Mme Toumi a insisté sur «l'indépendance de la justice dans le traitement de cette affaire». A entendre le ton de la ministre, les résultats ne devraient pas tarder et sont susceptibles de lever des lièvres. Cela dit, la ministre a tenu à préciser: «L'Etat est une machine complexe et sérieuse. Elle écoute, enregistre et réagit en conséquence.» Par ailleurs, Mme Toumi a annoncé une prochaine rencontre avec la presse nationale aux fins de «débattre du projet de loi organique sur l'information», en précisant que «tous les professionnels de l'information, sans exception, seront conviés pour l'enrichissement des textes déjà élaborés». Cette déclaration faite sur un ton résolu a laissé miroiter une volonté de mettre de l'ordre dans le secteur de l'information dont elle a la charge. La ministre a fortement insisté sur l'association des journalistes dans la confection dudit code, dont la date sera annoncée «au moment opportun». Mme Toumi a déclaré que «la loi organique portant sur l'information prévue par la Constitution», ajoutant que «cette loi organique est, en fait, un pont-levis devant nous permettre d'étudier d'autres lois». Dans ce sens, Mme Toumi précise que «la rencontre concerne tous les organes de presse publics et privés». A la question relative aux candidatures aux prochaines élections et aux motifs évoqués par l'administration (trouble à l'ordre public), Mme Toumi devait déclarer que «l'administration s'est référée aux lois de la République et à l'instruction présidentielle relative aux élections locales d'octobre» ajoutant que «cette instruction est historique», eu égard aux «mesures pratiques dont la remise à tous les candidats d'une copie du PV de dépouillement certifié conforme à l'original par le président du bureau». Ce point devrait assurer une régularité et une transparence des élections. «Le traitement strict des dossiers de candidatures a obéi à la loi électorale et à la réglementation en vigueur», a, enfin, déclaré Mme Toumi.