Plusieurs visites d'inspection à travers le pays sont prévues pour le chef de l'Exécutif. La porte-parole du gouvernement a confirmé, hier, lors d'une conférence de presse tenue au lendemain du Conseil de gouvernement, que la visite de M.Benflis en Kabylie s'inscrit dans le cadre des visites d'inspection que compte organiser le chef de l'Exécutif à travers plusieurs wilayas du pays. «Cette wilaya est partie intégrante de notre pays. Elle est très chère au peuple algérien et au gouvernement», précise-t-elle. Cette mise au point vient en réponse à la dernière sortie de la coordination des ârchs de Tizi Ouzou qui a rendu publique une déclaration dans laquelle elle a réitéré l' «interdiction des officiels en Kabylie». Ladite coordination n'a pas omis de stigmatiser «les partisans de la compromission» qualifiés aussi de «relais» du pouvoir qui sont en train de «préparer la visite du Chef du gouvernement Ali Benflis en catimini». Concernant la date des élections partielles, la porte-parole du gouvernement s'est montrée peu prolixe en affirmant qu'elles auront lieu une fois que «les conditions nécessaires seront réunies», ce qui sonne comme un report de l'échéance fixée auparavant par le ministre de l'Intérieur, à savoir le premier semestre 2003. Cependant, les portes du dialogue restent ouvertes pour «le dénouement de cette crise nationale». Appelée à réagir sur la création d'une Commission nationale de soutien à la Kabylie à l'initiative de la Confédération nationale des cadres des finances et de l'Union nationale des enfants de chouhada, elle a précisé que «le gouvernement applaudira toutes les initiatives visant à favoriser le retour au calme en Kabylie». Par ailleurs, la porte-parole du gouvernement a précisé que le ministre des Finances a saisi la justice au sujet de l'affaire Khalifa. «L'Algérie a choisi à la fois l'économie de marché et la démocratie, de ce fait, elle a opté pour la séparation des pouvoirs. L'on ne peut donc interférer dans le travail de l'appareil judiciaire.» Elle a néanmoins affirmé que «le gouvernement prendra en compte les intérêts des travailleurs». Sur un autre sujet, la porte-parole du gouvernement a justifié l'interdiction des marches à Alger par «la situation sécuritaire dans le pays». «C'est une question qu'on ne doit pas prendre à la légère. N'oublions pas que nous sommes toujours en état d'urgence», a-t-elle rappelé. Pour Khalida Toumi, les objectifs des marches programmées à Alger dépassent de loin le soutien à un peuple menacé par la guerre. La position de l'Algérie par rapport à la crise irakienne «est on ne peut plus claire». «L'Algérie appuie les efforts de la communauté internationale pour le règlement pacifique de cette crise dans le cadre des instances internationales», réitère-t-elle. Appelée à réagir sur les dernières déclarations de Khaled Nezzar faites à la presse marocaine dans lesquelles il a appuyé les thèses du royaume chérifien dans ce conflit, elle précisera: «L'Etat algérien défendra toujours le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, Khaled Nezzar est un citoyen comme les autres, il a le droit donc de s'exprimer librement sur toutes les questions.» Et de préciser que le dossier du Sahara occidental «n'est pas un problème algéro-marocain, c'est une affaire de décolonisation qui relève de l'autorité des instances onusiennes». Tout en n'excluant pas une visite du Premier ministre marocain, Khalida Toumi a précisé néanmoins que la réouverture des frontières n'est pas à l'ordre du jour. «C'est une question prématurée», conclut-elle.