Interrogée sur cette question, la ministre a indiqué que l'exécutif ne l'a même pas discutée. La ministre de la Communication et de la Culture, porte-parole du gouvernement, Khalida Toumi, a précisé, hier, lors d'un point de presse au Centre international de presse (CIP), qu'il n'y a aucun problème entre le gouvernement, le Groupe Khalifa ou une autre institution de la République. Le Conseil de gouvernement, réuni dimanche dernier, a adopté l'avant-projet de loi relatif à la répression des infractions à la législation et à la régulation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger. Interrogée par un confrère sur la relation de cette loi avec le Groupe Khalifa, la ministre a indiqué que le gouvernement n'a même pas discuté de cette question. Pour rappel, certains titres de la presse nationale ont rapporté dernièrement une information selon laquelle la Banque d'Algérie aurait gelé les transferts de ce Groupe. Répondant à une autre question en rapport, cette fois, avec Khalifa News et la polémique soulevée dernièrement sur l'installation du chef du bureau d'Alger pour cette chaîne, Mme Toumi a exhibé le dossier du journaliste pourvoyant à ce poste, Anis Rahmani en l'occurrence. «Il nous a envoyé une demande avec un pseudonyme que nous avons refusé, nous lui avons signifié qu'il faut son vrai nom, l'erreur rectifiée, on a saisi alors le P-DG du Groupe Khalifa le 20 janvier 2003 et on attend la réponse pour examiner le dossier». Le journaliste qui était présent à la conférence de presse a répliqué: «Ce sont les ser-vices de sécurité qui sont derrière ce blocage» ajoutant qu'il est accrédité par une chaîne étrangère (LBC) avec le même pseudonyme expliquant ainsi que cette procédure bureaucratique obéit à d'autres considérations. Réplique de la ministre: «Nous sommes un ministère faisant partie d'un gouvernement au même titre que l'ANP qui est un corps institutionnelle, nous n'avons aucun problème avec cette institution». Khalida Toumi a réaffirmé, par ailleurs, que les réformes engagées par le gouvernement sont menées de «manière globale, graduelle et sans précipitation». «La meilleure façon de briser les réformes, est de les faire dans la précipitation», a-t-elle déclaré, soulignant qu'«il faut tracer les conditions de la réussite de ces réformes en mettant en avant le dialogue et la concertation car elles sont véritablement l'affaire de tous et conditionnent l'avenir de nos enfants». Les dossiers examinés en Conseil de gouvernement, ont concerné la magistrature, les télécommunications, les banques et les hôpitaux. A propos du dialogue avec les partenaires sociaux, la ministre a estimé que la grève générale, brandie actuellement par la Centrale syndicale, n'aura pas lieu en se sens que des solutions seront trouvées lors de la prochaine tripartite. Revenant sur l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, tel qu'appelé par le ministre de l'Energie qui a défrayé la chronique pendant des mois, elle déclare qu'il n'a jamais atterri en Conseil des ministres et en Conseil du gouvernement. Récapitulon : Khalida Toumi a laissé entendre que l'Ugta va suspendre sa grève à la suite des solutions qui seront trouvées à l'issue de la bipartite, la mouture de Chakib Khelil n'est pas à l'ordre du jour donc il est facile de conclure: la «fable» de l'avant-projet est définitivement terminée. Par ailleurs, la ministre a indiqué que le gouvernement a octroyé une allocation de 700.000 DA aux victimes décédées lors des dernières intempéries en plus d'une intervention évaluée à 1,5 milliard de dinars pour l'habitat et de 500 millions de DA pour les dégâts occasionnés au secteur agricole. En outre, le gouvernement a rehaussé les montants des pensions des grands invalides de la Guerre de libération nationale au nombre de 1850.