Après deux mois de son entrée en vigueur, le nouveau Code de la route aurait réduit de 30% les accidents de la circulation. Le coût des amendes infligées aux contrevenants, depuis l'entrée en vigueur du nouveau Code de la route en février dernier, a atteint plus de 34 milliards de centimes. Selon les données de la Gendarmerie nationale, 12% de ces amendes n'ont pas encore été réglées, alors que plus de 23 milliards de centimes ont déjà été payés.Le nombre des accidents de la circulation, lui, connaît une courbe descendante. Une tendance qui, d'après des sources au ministère des Transports, certifie de l'efficacité des nouvelles mesures introduites dans le Code de la route. Ainsi donc, le département de Amar Tou a signalé que le nombre des accidents de la route a baissé d'environ 30% depuis l'instauration du nouveau Code de la route. M.Mohamed Boutalbi, directeur du Centre national de prévention et sécurité routières a, quand à lui, mentionné que 1990 accidents de la route ont été enregistrés durant le mois de février dernier. «Cela représente une baisse de 29,29% par rapport aux 2811 accidents comptabilisés à la même période de l'année 2009», a-t-il précisé. Les chiffres fournis par la Gendarmerie nationale abondent dans le même sens, avec une certaine différence, toutefois. Selon cette institution, durant la période mars/avril derniers, 2303 accidents de la circulation ont été signalés à travers le territoire national, contre 3569 durant la même période de l'année 2009. Soit une différence de 1266 accidents. En matière de victimes, une baisse notable a également été enregistrée. Selon la Gendarmerie nationale, le nombre des personnes décédées sur les routes durant les mois de février et mars de l'année en cours, est de 354 contre 506 durant la même période de l'année 2009. Soit une baisse de 152 morts. Le nombre des blessés a également reculé de 6080 les mois de février et mars de l'année passée, à 4022 cette année. Dans le cadre de la sécurité routière, le taux des amendes infligées a atteint 79% contre 74% quelques mois auparavant. Dans ce contexte, les unités de la Gendarmerie nationale ont, durant les deux derniers mois, relevé 90.299 délits, au moment où le nombre des infractions a atteint les 34.424. Cela dit, 1932 véhicules, dont les conducteurs ont commis des infractions, ont été mis à la fourrière durant la même période. 677 autres véhicules ont été mis à l'arrêt de circulation. Les transporteurs, de leur côté, non pas échappé aux mailles du nouveau Code de la route. Pas moins de 8747 infractions et plus de 26.000 délits ont été commis par ces derniers. Selon la Gendarmerie nationale, le non-passage chez le contrôle technique ainsi que le non- respect des instructions de l'expert technique sont à l'origine de l'ensemble de ces infractions commises, notamment, par des particuliers et des transporteurs. Les radars ont permis de signaler plus de 15.000 contrevenants ce qui, selon les acteurs de la prévention routière, a poussé nombre de conducteurs à réduire les vitesses. Cette institution ajoute que les cas ayant nécessité le gel de l'usage du permis de conduire pour 10 jours jusqu'au paiement d'une amende, est de 66.682 cas. Les unités de la Gendarmerie nationale ont procédé au retrait de 2177 permis de conduire. Par ailleurs, un bilan établi par la Gendarmerie nationale pour les deux derniers mois, a démontré qu'Alger détient la palme avec 151 accidents, suivie de Sétif. La Gendarmerie nationale incrimine l'excès de vitesse qui était derrière la survenue de 20% de ces accidents, notamment les plus mortels. La perte de contrôle des véhicules par les conducteurs est responsable de 24% des accidents, alors que le passage dangereux est responsable de 8% d'autres. La responsabilité des piétons est également à relever puisque 29,9% des accidents se sont produits à cause de l'insouciance de ces derniers, selon la Gendarmerie nationale.