IL est rare qu'un ambassadeur étranger, américain par-dessus tout, passe autant de journées en dehors de sa résidence à Alger. L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, David D. Pearce, a terminé hier son périple de trois jours qu'il a effectué dans la capitale des Aurès, Batna. L'ambassadeur a mis l'accent sur «les efforts menés actuellement» pour développer les relations bilatérales entre son pays et l'Algérie. Animant un point de presse à l'école, de statut privé, «El-Badr», spécialisée dans l'enseignement des langues étrangères, en marge d'une tournée dans la wilaya, il a affirmé oeuvrer «autant que possible» à étendre la coopération bilatérale à tous les domaines et à encourager les relations commerciales. L'école de langue anglaise El-Badr s'est jointe au programme Access en 2008. Le programme Access donne aux jeunes lycéens et collégiens venant de milieux défavorisés l'opportunité d'améliorer leurs connaissances linguistiques en anglais. Ce programme introduit ces jeunes à la société américaine, sa culture et ses valeurs démocratiques. Il leur permet aussi d'accroître leurs capacités de participer au développement socio-économique de leur pays. Lors du même déplacement, le représentant diplomatique s'est entretenu avec le wali de Batna, Abdelkader Bouazgui, ainsi qu'avec le recteur de l'université Hadj Lakhdar Batna, Moussa Zereg, et ce pour s'imprégner des possibilités de coopération et d'échanges entre les Etats-Unis et cette région. Le diplomate américain a visité le Musée d'El Moudjahid et la Mosquée 1er Novembre. Il a également visité les vestiges de Timgad, un site classé au patrimoine mondial par l'Unesco, les ruines de Lambèse ainsi que son musée, le mausolée numide Medracen, le plus ancien mausolée royal d'Afrique du Nord et les vestiges de Zana. C'est dans cet esprit de coopération d'ailleurs, qu'une délégation composée d'une trentaine d'hommes d'affaires américains est attendue au mois de mai à Alger. Cette visite entre dans le cadre d'une mission de prospection visant la promotion des échanges commerciaux entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique. L'Algérie, a notamment relevé M.Pearce, «représente un important partenaire en Afrique du Nord, dans le Bassin méditerranéen et au Moyen-Orient». C'est pourquoi, a-t-il ajouté, «nous continuerons à coopérer avec l'Algérie, notamment dans le domaine sécuritaire, en raison de sa grande expérience en la matière». Il y a quelques jours, les USA ont décidé d'annuler la black liste dans laquelle a été placée l'Algérie. Une décision annule de fait les mesures d'urgence qui exigeaient l'inspection renforcée de passagers en partance vers certains pays. «Cette visite vient souligner l'engagement continu du gouvernement américain en vue de renforcer la coopération américano-algérienne, de favoriser le dialogue et de promouvoir la compréhension mutuelle entre nos deux pays» a indiqué un communiqué envoyé hier, à notre rédaction par les services de l'ambassade américaine à Alger. A la fin de sa visite, l'ambassadeur a assisté à un cours sur la révolution américaine au département d'anglais de l'université Hadj Lakhdar.