La date de déroulement de l'examen du Bac a été arrêtée, officiellement, du 26 au 30 juin 2004. Ainsi, après plusieurs mois d'attente pendant lesquels l'opinion publique et notamment les parents d'élèves étaient tenus en haleine, le ministère de l'Education vient, par son communiqué, mettre un terme à toutes les spéculations. Dans ce document, signé hier par le conseiller chargé de l'information, la tutelle souligne que «cette date a été fixée en concertation avec l'ensemble des partenaires socioprofessionnels et des représentants des parents d'élèves». Pour argumenter le choix de cette échéance, le département de Benbouzid précise que cette date s'est dégagée «à travers un consensus exprimé sur la base d'une évaluation pédagogique objective de l'état d'avancement des cours de rattrapage mis en oeuvre par le ministère de l'Education nationale». Cela dit, aucun mot n'a été soufflé sur l'éventualité d'organiser une deuxième session du Bac. Sur cette question précise, plusieurs partenaires, notamment les syndicats Cnapest et CLA ainsi que les associations des parents d'élèves suggèrent à la tutelle de donner une seconde chance aux candidats. Dans ce sens, il faut rappeler que l'année scolaire 2003/2004 a été sérieusement perturbée en raison de quatre mois de grève enclenchée par le Cnapest et le Cla. A cet effet, au-delà de l'évaluation des résultats enregistrés par le programme de récupération, certains spécialistes estiment légitime voire nécessaire l'organisation d'une deuxième session du Bac. Toutefois, d'après les initiateurs de cette proposition, seuls les candidats ayant obtenu une moyenne entre 9 et 10 lors de la première session seront concernés par la deuxième session. En tout cas, le silence de Benbouzid sur cette revendication suscite une grande interrogation, sachant que Meriane, coordonnateur national du Cnapest, avait déclaré, récemment, que la tutelle avait accepté cette doléance. Ainsi, il est à craindre que la relation, déjà détériorée, entre le ministre et ces syndicats ne s'enlise davantage. D'ailleurs, le Cnapest se réunira, aujourd'hui, en session extraordinaire pour faire entendre ses revendications toujours en suspens. Sans aucun doute, le syndicat va se prononcer sur la question.