«L'introduction de la taxe liée à l'achat de véhicule neuf a généré pas moins de 24 milliards de dinars de fiscalité», a indiqué mercredi dernier le directeur général de KIA Motors Algérie, M. Achaibou, en marge de l'inauguration du nouveau showroom à Béjaïa. Le DG mettra en exergue la participation du secteur de l'automobile dans la formation et la qualification de jeunes intervenants dans la maintenance. A cet effet, M.Achaibou rejettera ensuite l'opinion selon laquelle les concessionnaires «sont là pour gagner de l'argent». «Nous sommes des agents économiques, qui créent de l'emploi et contribuent de manière substantielle au budget de l'Etat à travers la fiscalité», a-t-il soutenu. Instaurée en 2008, la taxe sur l'achat de véhicule neuf a quelque peu freiné les ventes. Une situation aggravée par la suppression du crédit à la consommation, en juillet dernier, à la faveur de la loi de finances complémentaire (LFC) 2009. Depuis, le marché de l'automobile est, entre autres, la principale activité commerciale la plus perturbée, même si d'autres secteurs ont été également touchés. Le marché de l'automobile a subi le plus de pertes en matière de ventes. Presque un an après la suppression du crédit à la consommation, dans quel état est ce marché? Les concessionnaires ont-ils essayé de s'adapter à cette disposition pour être présents sur le marché algérien? Chez Kia Motors, des solutions sont initiées à l'effet de s'adapter à la disposition 75 de la LFC 2009. L'idée d'augmenter le nombre d'agents sur le territoire national en est une. L'ouverture d'une deuxième concession à Béjaïa s'inscrit dans cette optique d'assurer une meilleure couverture et par voie de conséquence, un rapprochement avec les clients. Dans un marché en baisse et animé par une concurrence qualifiée unanimement de rude, les concessionnaire n'ont d'autre choix que de multiplier les initiatives. Tout en surveillant de près l'évolution de la situation dans ce secteur, certains concessionnaires évoquent déjà des solutions, à l'exemple du «recours à l'option crédit fournisseur et la promotion de la marque». Une option nécessaire et impérative, juge-t-on face à une baisse des importations des véhicules en Algérie durant les deux premiers mois de l'année en cours de 30% par rapport à la même période de 2009. Il s'agît de combler 40% des ventes qu'assurait le crédit à la consommation avant sa suppression.