Les sièges de l'Assemblée populaire communale et de la daïra de Makouda ont été fermés, hier, par la population de la commune. En parallèle, une grève générale a paralysé tout le chef-lieu communal, toujours à l'appel des comités de village. Les habitants de trois villages ont pris part à cette action de protestation. Il s'agit de Tiplakine, Aït Farès et Ibaouchène. Cette action est intervenue après une longue attente de la part des parents d'élèves fréquentant l'école primaire Ali-Rabia. La banderole accrochée, hier, au fronton du siège de la mairie illustre parfaitement le conflit entre les élus et la daïra: «Pour la souveraineté du peuple» pouvait-on y lire. L'action de protestation risque d'être rééditée aujourd'hui. C'est ce que laissent croire les grévistes qui expliquent que seule une réponse favorable de la part des services concernés de la daïra au sujet de la fermeture de l'école source du litige, mettra un terme à leur action de protestation. Une école sérieusement touchée par le séisme de 2003 mais qui demeure en service malgré les mises en garde des services techniques du CTC. Ces derniers, suite à leur inspection à l'époque, avaient classé les bâtisses composant l'école Ali- Rabia, dans la catégorie rouge. Des consignes avaient été données afin que l'école soit définitivement fermée, au plus tard avant la fin de l'année scolaire 2008-2009. Mais depuis, aucun signe positif ne se dessine à l'horizon quant au règlement de ce problème. En continuant à fréquenter cette école, des centaines d'élèves sont exposé à un danger réel. A tout moment, des effondrements risquent de survenir, expliquent les protestataires qui ne veulent pas encore patienter davantage jusqu'à ce que l'irréparable se produise. Pourtant, des solutions avaient été dégagées quant à la prise en charge de ce problème, avec une délibération de la part de l'Assemblée populaire communale ayant abouti à un choix d'une assiette de terrain. Une nouvelle école devait donc être construite à la place de l'ancienne. En attendant sa réalisation, il était question que les élèves soient répartis dans différents établissements de la région. Mais selon les citoyens des villages concernés, les services de la daïra se seraient opposés à l'exécutif pour ne pas démolir une partie de l'école du chef-lieu communal. Un bras de fer se serait-il installé entre la daïra d'une côté et les élus à l'APC de l'autre? Tout porte à le croire. Pour rappel, l'école en question date de l'époque coloniale. Elle n'a jamais subi de travaux de réfection de fond. La sécurité de centaines d'enfants ainsi que celle de leurs enseignants est menacée tous les jours que Dieu fait.