Les contraintes environnementales doivent être prises en compte dans l'industrie du plastique. Une trentaine d'exposants sont présents à la 4e édition du Salon Exploplast qui se tient depuis hier jusqu'au 23 avril courant au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger. Le ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, devait procéder à l'ouverture officielle du Salon mais c'est un haut responsable du ministère qui l'a remplacé. Salon leader en Afrique destiné aux professionnels de la branche, on dénombre la participation de 6 entreprises algériennes et 12 sociétés mixtes gérées avec des étrangers parmi les exposants. Le reste est composé de représentants internationaux venus d'Espagne, d'Allemagne, d'Italie et de France. Cette participation non négligeable vient confirmer, si besoin est, que ce «Salon d'affaires, est un carrefour d'échanges et de rencontres, désormais très attendu par les professionnels», se plaisent à mettre en relief les organisateurs rencontrés sur les lieux de l'exposition, au pavillon «Concorde» du Palais des expositions. Dans un briefing avec la presse, le directeur du Salon, Saïd Irzi, a regretté que «12 exposants, dont les équipements sont bloqués à la douane, soient absents au rendez-vous» international de l'industrie du plastique et du caoutchouc. Ces matières, explique-t-on, évoluent dans divers secteurs (films de protection agroalimentaire, le bâtiment, la santé, l'automobile, les sports et loisirs, l'environnement, l'informatique...). Il y a lieu de souligner, font remarquer les organisateurs, que «l'intégration de l'environnement est devenue une réalité et ouvre de nouveaux marchés qui donnent priorité aux produits, équipements et matériels de recyclage ainsi que la gestion des déchets». Cette manifestation qui se déroule sous le même thème que l'année dernière «le plastique et l'environnement», est devenue une réalité ouverte vers de nouveaux marchés mais accordant toutefois, une priorité aux produits, équipements et matériels de recyclage ainsi qu'à la gestion des déchets. D'ailleurs, l'entreprise algérienne Tadouir, spécialisée dans le recyclage, comme son nom l'indique, tient un stand d'exposition. «C'est la 1ère fois, affirme Irzi, qu'une entreprise spécialisée dans la collecte et la sélection des déchets plastiques, est présente au salon pour exposer son savoir-faire dans le domaine.» A ce titre, Benamar Maoum, consultant algérien a indiqué que la consommation algérienne est de 3 à 5 kilogrammes de plastique environ par habitant et par an. En Allemagne, elle atteignait 35 kg, il y a quatre ans. Il a ajouté que 350 usines de transformation, tous secteurs confondus, existent en Algérie. Elles pourraient atteindre le millier et créer ainsi un nombre intéressant d'emplois à travers l'appui de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes, par exemple. D'autres participants évoquent le crédit documentaire qui, selon eux, bloque énormément le consommateur en bout de chaîne. Les producteurs-fabricants doivent être aidés par l'Etat, a-t-il encore estimé. Pour compenser le manque de matières premières, dont à peine «100.000 tonnes sont fabriquées en Algérie (Skikda)», 90% des besoins de l'Algérie sont importés. Un projet est en cours de réalisation, à l'heure actuelle, il s'agit d'une unité de production de matières premières, issue, rappelle-t-on, exclusivement du gaz naturel. elle est en voie d'achèvement et ce, aux termes d'un joint-venture entre Total et Sonatrach. Un autre salon traitant du même secteur, le «Salon plast alger 2010» se déroulera à l'hôtel Hilton-Alger, du 2 au 4 mai 2010. Une série d'innovations et de nouvelles technologies sera exposée, sur toile de fonds d'investissements massifs dans les secteurs du plastique et de la chimie ainsi que d'une forte augmentation de la demande en technologies et en équipements. Ce premier Salon euroméditerranéen pour l'industrie plastique et chimique algérienne et africaine se déroulera sous l'égide de Fairtrade.