Projet n «Nous sommes en train de mettre en place une stratégie nationale de développement de l'industrie plastique et du caoutchouc. Le chantier entamé depuis quelques mois sera finalisé avant la fin de l'année en cours.» C'est ce qu'a déclaré, hier, Mustapha Benbada, ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l'artisanat, lors d'un point de presse animé en marge de l'inauguration du deuxième Salon international Expoplast au Palais des expositions, Pins-Maritimes. «Ce plan d'action préparé en collaboration avec l'ensemble des départements ministériels concernés permettra de mieux mettre à profit les potentialités importantes dont dispose notre pays en la matière», a-t-il ajouté. Ce secteur d'activité compte actuellement 280 entreprises, dont la majeure partie issue de l'investissement privé, et emploie pas moins de 10 000 personnes. L'Algérie produit annuellement une moyenne de 800 millions de tonnes de matières premières, alors que le total des produits finis ne dépasse pas 1 million de tonnes, dont 50% provient du recyclage (récupération du plastique et du caoutchouc pour le réutiliser). «Il faut cesser d'exporter la quasi-totalité de nos matières premières en brut et élaborer un plan d'action susceptible de promouvoir ce créneau important, d'autant que nous disposons du savoir-faire et de l'expérience nécessaires», a martelé M. Benbada qui n'a, toutefois, pas dévoilé les grandes lignes de la stratégie en question. Par ailleurs, le ministre a insisté sur la nécessité de la prise en considération de la question environnementale dans toute démarche visant à développer le secteur. Dans ce contexte, il a indiqué que des journées d'étude sur «l'impact de la récupération du plastique et du caoutchouc sur l'environnement» seront organisées incessamment en collaboration avec le ministère de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme. La deuxième édition d'Expolast qui se poursuivra jusqu'au 11 septembre enregistre une participation de 79 entreprises spécialisées, dont 28 algériennes et 39 étrangères. Cet événement est à 100% professionnel, c'est-à-dire, qu'il n'est pas ouvert au grand public et se veut, selon ses organisateurs, un espace d'échanges d'expériences, d'affaires et de partenariat. En marge de l'exposition, une journée technique sur «l'industrie plastique et du caoutchouc en Algérie, perspectives prometteuses» sera organisée, traitant de l'ensemble des volets relatifs à cette activité d'importance stratégique tels que la production des matières premières, le recyclage, la plasturgie et le bâtiment, la santé et l'environnement, etc. Il sera également question, selon Naom Ben Amar, commissaire du salon, de la problématique de la formation et l'emploi des jeunes dans la plasturgie. «La journée technique est aussi une opportunité pour lancer un appel aux secteurs de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur qui doivent contribuer dans le processus de développement de la plasturgie dans notre pays», a-t-il indiqué.