Alors que certains travailleurs vont bientôt empocher le montant de l'augmentation, d'autres devront attendre quelques mois. La Fête internationale des travailleurs, célébrée chaque 1er Mai, ne sera pas sans surprise. Elle apportera les augmentations des salaires tant attendues par les fonctionnaires. Le gouvernement va ratifier les conventions de branche pour que la nouvelle rémunération soit effective. «Nous préparons les conventions de branche avec l'Ugta pour les secteurs qui ont finalisé les négociations et nous allons les ratifier à l'occasion du 1er Mai prochain», a déclaré le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Faisant le point sur cette question en marge de la séance des questions orales tenue jeudi dernier au Conseil de la Nation, le ministre s'est montré rassurant. Or, cette augmentation de salaire ne concernera pas tous les secteurs. Seuls ceux qui ont finalisé les conventions entamées dans le cadre des négociations entre les travailleurs et les employeurs, sont concernés. «Les autres conventions seront signées ultérieurement», a-t-il ajouté. Ainsi, les travailleurs sont appelés à patienter encore quelques mois. Entamées depuis plus d'une année, les conventions de branche des 45 secteurs ont du mal à parvenir à leur conclusion: adoption et signature. En fait, cette augmentation fait suite à la décision prise en 2008. Après le salaire de base, elle touchera les indemnités. Lors de la tripartite tenue en décembre dernier, les partenaire sociaux gouvernement, Ugta et patronat se sont concertés sur une augmentation de 300 dinars du Snmg qui est passé ainsi de 12.000 à 15.000 dinars depuis janvier dernier. Par ailleurs et à propos de la prochaine tripartite, M.Louh a affirmé que celle-ci élargie ne peut se tenir qu'à la fin de l'année. Pourquoi? Il expliquera tout simplement que le Pacte économique et social arrive à terme à la fin de l'année en cours. Il ajoutera que la date de la tripartite d'évaluation sera fixée par le Premier ministre qui la préside. Sur un autre plan, et à propos de la Cnas, le ministre a affirmé que le déficit budgétaire de la Caisse nationale de retraite est de 1,99 milliard de DA. «Grâce aux réformes initiées par l'Etat pour améliorer sa performance, le déficit structurel de la CNR a atteint 1,99 milliard de DA en 2009 contre 10 milliards de DA en 1997», a souligné M.Louh. Dans ce sens, il a donné un aperçu sur ces réformes qui ont consisté en «la préservation des équilibres financiers de la Sécurité sociale dont le système de retraite et la poursuite de la réforme des mécanismes de contribution à travers la création de la Caisse nationale de contribution et de contrôle». «Tous ces éléments sont indissociables. C'est pour cela que nous avons engagé ces réformes pour développer le système et garantir sa pérennité», a souligné M.Louh. Ces réformes entamées en 2002 et qui ont touché le système dans sa globalité, ont permis une augmentation du financement du système de la sécurité sociale. Il a rappelé la création du Fonds national des réserves de retraite auquel l'Etat a alloué 2% de la fiscalité pétrolière. Cette caisse, précise le ministre, intervient en cas de déséquilibre financier la CNR. La dernière tripartie (gouvernement, Ugta, patronat) avait décidé d'une réforme du départ à la retraite sans condition d'âge ce qui a «induit ces dernières années de grandes dépenses». Il a tenu à souligner que «ce système avait été mis en place en 1997 alors que le pays traversait une conjoncture difficile».