Certaines dispositions de ce texte prévoient une prise en charge en faveur des parents et des peines d'emprisonnement en cas d'abandon. Des peines de prison ferme et des amendes à l'encontre des personnes qui abandonnent leurs parents. Ce sont là certaines dispositions contenues dans le projet de loi portant sur la protection des personnes âgées, qui entrera en vigueur avant la fin 2010. C'est ce qu'a indiqué Djamal Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'Etranger. Le ministre qui répondait à une question orale d'un membre du Conseil de la Nation lors d'une séance plénière, a précisé que ce projet de loi vise à renforcer la prise en charge des personnes âgées en leur garantissant un «cadre de vie convenable». Selon M.Ould Abbès, plusieurs propositions ont été présentées récemment en vue de reformuler six articles du projet en question, avant de souligner que ce dernier représente un «modèle» dans le monde arabe. Il a également ajouté que ce phénomène tragique d'abandon des parents par leurs enfants est étranger à la société algérienne et qu'il nécessite une prise en charge. Abordant la politique de l'Etat en matière de prise en charge des personnes âgées, M.Ould Abbès a évoqué plusieurs mesures, dont la création de 32 centres dotés de médecins et de psychologues pour la prise en charge de 2100 personnes âgées ainsi que les aides sociales. En outre, l'Etat consacre un montant de 20.000 dinars par mois à la prise en charge de chaque personne âgée dans ces centres, a indiqué le ministre. A ce titre, il a estimé que l'aide sociale de l'Etat en faveur des personnes âgées demeurera insuffisante eu égard à l'importance de la famille, étant un facteur essentiel de quiétude morale et psychologique. Pour concrétiser ces actions sur le terrain, le ministre a annoncé qu'un projet de conseil national d'évaluation des actions destinées aux personnes âgées est en préparation. «Un projet de mise en place d'un conseil national de suivi et d'évaluation des actions entreprises pour la protection et le bien-être des personnes âgées, qui sera un organe permanent de proposition, est en cours d'élaboration», a-t-il déclaré. M.Ould Abbès a expliqué que ce Conseil devra notamment, contribuer à la définition des éléments déterminant la politique nationale en faveur de cette catégorie de population. Il a ajouté qu'un comité national du bien-être des personnes âgées, composé des représentants de différents départements ministériels, d'organismes publics et du mouvement associatif, s'est réuni en janvier dernier pour l'élaboration d'un plan d'action, pour la période 2010-2014, en faveur de cette frange de la société. Au registre des allocations forfaitaires de solidarité (AFS), le ministre a indiqué que l'Etat a alloué en 2009 une enveloppe financière de l'ordre de 23,8 milliards de dinars au profit de 708.000 personnes démunies bénéficiant de cette aide. Parmi celles-ci, 292.664 sont âgées de 60 ans et plus.