Le ministère du Commerce s'engage à mettre en place un nouveau mécanisme pour garantir une meilleure régulation des prix des produits de large consommation. Le gouvernement algérien veut s'attaquer à la spéculation sur les prix. Pour ce faire, le ministère du Commerce s'engage à mettre en place un nouveau mécanisme afin de garantir une meilleure régulation des prix des produits de large consommation. Comme première étape, le Conseil des ministres examinera prochainement un avant-projet de loi sur la concurrence présenté par le département d'El Hachemi Djaâboub. C'est, d'ailleurs, ce même responsable qui a avancé cette information. Ce document régira les marges bénéficiaires des commerçants sur les produits de large consommation. Autrement dit, une fois le projet adopté, les commerçants n'auront plus le «monopole» des prix du fait qu'il appartiendra aux pouvoirs publics de fixer la marge bénéficiaire en vertu des textes de loi. Ainsi, récemment, lors d'une visite d'inspection, effectuée dans la wilaya de Tissemsilt, le ministre du Commerce explique que l'avant-projet en question, déjà examiné par le gouvernement, mettra fin à la spéculation pratiquée par certains opportunistes qui profitent de «certaines conjonctures» pour imposer leur diktat, tout en garantissant la liberté des prix. «Ce texte vise à mettre un terme à l'avidité de certains qui exploitent les occasions pour spéculer, tout en préservant la liberté des prix.» Le gouvernement décide, ainsi, de durcir la réglementation des marges bénéficiaires sur le produit de large consommation, après avoir réglementé certains autres produits. Pourtant, dimanche dernier, le ministre a soutenu que «les prix en Algérie obéissent au principe de l'offre et de la demande», affirmant qu'il est «illogique» que les mêmes prix «soient appliqués pour les fruits et légumes de primeur et hors saison et ceux de saison». Actuellement, les marges bénéficiaires sur certains produits tels les médicaments, les carburants et le lait pasteurisé, sont réglementées. Le ministre souligne que cette démarche s'inscrit dans la politique du gouvernement visant à améliorer le pouvoir d'achat. Il n'est pas à écarter que le Conseil des ministres procédera à l'examen de ce projet avant le mois de Ramadhan, espérant assurer la stabilité des prix et éviter les grosses marges bénéficiaires imposées par les spéculateurs cupides, notamment en ce mois sacré. Sur ce point, le ministre prévoit «l'abondance de produits alimentaires à des prix stables», s'appuyant sur les données des directions des services agricoles (DSA). «Le mois sacré coïncidera cette année avec la récolte des légumes secs, les maraîchers et les fruits. Les prix ont enregistré une stabilité dans le monde tels que ceux du pétrole, du café, du sucre et du lait», a-t-il fait remarquer. Sur sa lancée, le ministre soutient que le gouvernement s'engage à assurer la disponibilité des produits de large consommation à des prix stables. Il affirme que des actions concrètes ont été prises par le gouvernement pour garantir l'abondance de viandes rouges et blanches, importer des quantités raisonnables de lait et charger l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) de fournir des quantités «considérables» de légumes secs. Dans le cadre de cette mesure, le ministre est revenu sur les dossiers relatifs aux entreprises qui n'ont toujours pas déposé leurs comptes sociaux au Centre national du registre du commerce. S'adressant à celles qui n'ont pas effectué cette procédure et dont le nombre est estimé à 66.000, le ministre n'a pas manqué de durcir le ton. Ainsi, il a prévenu que «toute société qui n'aura pas déposé ses comptes sociaux s'exposera à des mesures coercitives allant jusqu'à la privation du commerce extérieur et de la participation aux appels d'offres publics».