«Je n'ai jamais dit que je méprisais le président de la République, je n'ai jamais insulté le Président.» Tels sont les propos de l'écrivain Rachid Boudjedra depuis Constantine, lors de la vente-dédicace de son dernier livre Les Figuiers de Barbarie, qui a eu lieu à Média Plus et qui retrace la vie de l'écrivain durant la guerre de Libération. La réaction de l'hôte de Constantine, samedi dernier, intervient en réponse à ce qui a été publié dans un quotidien francophone, l'accusant d'avoir formulé des propos méprisants envers le Président. L'écrivain, qui semblait avoir été déçu par ce fait qu'il rejette complètement, souligne: «C'est quand même le Président et il a été élu par le peuple, je n'ai pas à l'insulter, ça ne me ressemble pas.» Rachid Boudjedra déclare aussi, dans sa conférence de presse, ne jamais avoir dit que Yasmina Khadra n'était pas un auteur, comme rapporté également dans la presse: «J'ai juste dit que je ne suis pas d'accord avec le genre littéraire qu'il produit. C'est plutôt à un journaliste d'écrire dans ce style et donc c'est juste que je n'ai pas un penchant pour ce genre de style, j'ai beaucoup de respect pour ses valeurs et j'ai le droit de ne pas aimer certains livres. Yasmina Khadra est un best-seller et tous lui reconnaissent cette valeur.» C'est ainsi que s'est exprimé Boudjedra pour mettre fin à la polémique qui a mis mal à l'aise l'écrivain. Par la même occasion, l'invité s'est prononcé sur ses projets futurs, soulignant: «J'ai beaucoup de projets en tête et mon prochain livre sera édité en arabe, j'aime beaucoup ma langue. Elle est charnelle et fait partie de ma culture. Cela ne veut pas dire que je ne me sens pas à l'aise en langue française, mais je souhaite écrire pour un public algérien.»