Les concessionnaires sont appelés à investir dans les usines d'assemblage, et ce, d'autant que le marché automobile algérien présente le plus gros potentiel après celui de l'Afrique du Sud. «Selon le président de l'AC2A (Association des concessionnaires automobiles d'Algérie», M.Mohamed Baïri, l'Algérie importerait pour huit cent millions de dollars de pièces de rechange automobile (800 millions de dollars) Ce responsable a également fait savoir que le secteur de la pièce de rechange connaît une profonde mutation. A l'en croire, ce créneau se professionnalise davantage et dispose déjà d'une association. Toutefois, a-t-il mentionné, les concessionnaires appellent à une meilleure prise en charge de la pièce de rechange qui semble encore être victime d'une féroce contrefaçon. L'intervenant s'est exprimé à la faveur de la célébration du troisième anniversaire de l'émission Aïn Aâla El Sayarat, de Radio El Bahdja. L'événement a été organisé, dimanche dernier, au sein de la concession Sovac, des Grands Vents, à Alger. Il a vu la présence, outre celle de M.Mourad Oulmi, P-DG du groupe Sovac (représentant exclusif des marques Volkswagen, Volkswagen utilitaire, Audi, Seat et Skoda) celle de nombreux autres invités, notamment M.Ali Touahri, responsable du contrôle technique automobile (Cota), M.Mohamed Hamidouche, représentant de la Banque mondiale, M.Nabil Bey Boumezrag, directeur général d'Equip Auto, M.Reda Mofki, expert en assurances ainsi que des représentants de la presse nationale généraliste et spécialisée. D'autres convives de marque comme M.Abdelwahid Bouabdellah, P-DG de la compagnie Air Algérie et Moncif Othmani, du groupe Coca-Cola en Algérie, ont également rehaussé de leur présence la cérémonie. Cette dernière était animée par le tandem Zola-Arafat, et transmise en direct sur ondes FM. Invités à s'exprimer, la majorité des intervenants ont tous convenu que les ventes de véhicules en Algérie ont sensiblement chuté après l'instauration de la LFC 2009, qui a vu la suppression brutale du crédit automobile. Cette chute serait déjà de 34% en 2010. Ils ont cependant nuancé que le marché automobile algérien demeure porteur et atteint, désormais, sa phase de maturation et de stabilité. De plus, cette évolution positive est synonyme d'une meilleure prestation en direction du client final, particulièrement en matière d'après-vente. Pour sa part, M.Hamidouche, en sa qualité d'expert de la Banque mondiale, n'a pas hésité à encourager les concessionnaires à investir dans les usines d'assemblage, et ce d'autant que le marché automobile algérien présente le plus gros potentiel après celui de l'Afrique du Sud. «Il faut être offensif et prendre exemple sur la Chine qui a tout récemment acquis trois chaînes de montage», a-t-il indiqué tout en poursuivant: «Investir dans des unités qui peuvent produire quinze mille véhicules par an relève du possible», a-t-il conclu.