Les services de sécurité ont procédé dans la nuit de samedi à dimanche, à l'interpellation de près de 400 clandestins africains qui avaient squatté les rives de Oued Jorji (Tlemcen) pour y installer un camp où s'entassaient , hommes, enfants et parfois même des bébés dans des conditions précaires. Les gendarmes, appuyés par des GLD et des policiers, ont fermé, tard dans la soirée, les accès menant au camp avant de procéder à des fouilles et à des interpellations. Plusieurs Africains, qui avaient remarqué le mouvement des services de sécurité, ont tenté de fuir vers les frontières avec le Maroc. A l'issue de cette opération une quantité importante d'armes blanches, constituée de poignards, de couteaux à cran d'arrêt, d'épées et de haches a été saisie, ainsi que des produits alimentaires et de la literie. Plusieurs clandestins de différentes nationalités, interpellés au cours de cette opération, ont été par la suite conduits dans des bus vers une destination inconnue. Il est à rappeler que cette opération fait suite à de nombreuses plaintes de citoyens incommodés par la présence de ces clandestins qui n'hésitaient pas à verser dans la violence et à recourir au vol et au chapardage dans les champs pour subsister. Il y a environ un mois, un groupe de Marocains avait attaqué de nuit le camp de Oued Jorji faisant plusieurs blessés parmi les clandestins africains. Cette attaque avait été attribuée par certains clandestins aux réseaux de trafic de drogue marocains qui utilisent parfois les services de certains Africains. Ils avaient même précisé que le raid avait été décidé par un certain Driss, originaire de Oujda qui aurait recouru aux services du responsable du camp. Ce dernier aurait détourné une partie de la drogue qu'il aurait revendue à des trafiquants algériens. Il y a quelques jours, des clandestins africains, qui étaient installés non loin d'un camp de la CICR installé dans l'enclave de Ceuta, avaient embarqué à bord d'un canot pneumatique qui devait les conduire à Alicante. Après quelques jours passés en mer, le propriétaire de l'embarcation «les décharges» au large de la plage Bider dans la wilaya de Tlemcen. Les clandestins, environ une trentaine, ont été cueillis à leur arrivée par les gendarmes algériens. La zone frontalière connaît depuis des années un flux important de ressortissants africains qui s'y «incrustent», guettant la moindre occasion pour rejoindre le Maroc et les enclaves de Ceuta et Melilla. Plusieurs de ces clandestins ont été, des années durant, soumis au diktat des passeurs marocains qui n'hésitaient pas à les dépouiller de tous leurs biens et documents de voyage avant de les livrer aux policiers qui se chargeaient de les expulser vers l'Algérie.