Les clandestins africains continuent d'affluer vers la zone frontalière de Maghnia. Les services de sécurité, pour venir à bout de ce phénomène, avaient procédé, le 7 septembre dernier, à l'éradication des camps édifiés à Oued Jorji et Oued Derfou et à l'expulsion d'environ 400 clandestins de différentes nationalités. Mais sitôt chassés, ces derniers sont revenus pour réinvestir les lieux et recréer l'espace de misère dans lequel ils s'entassent par dizaines. Il y a une semaine, une guerre a éclaté entre des Maliens et des Nigérians habitant les deux camps. Les événements dont l'origine serait des provocations, de part et d'autre, ont donné lieu à des scènes de violence où des armes blanches ont été utilisées. Ces échauffourées, au cours desquelles plusieurs blessés ont été signalés, avaient entraîné l'intervention des gendarmes qui ont bouclé toutes les voies menant aux deux camps et procédé à l'arrestation d'une centaine de clandestins de nationalité ghanéenne, nigérienne, nigériane, malienne, togolaise et tchadienne. La fouille effectuée dans les baraques de fortune édifiées, depuis la dernière intervention des forces de sécurité ( le 7 septembre dernier) a permis de découvrir des armes blanches, des équipements électroniques, de la literie et de grandes quantités de produits alimentaires. Des documents de voyage ont été également saisis. Des sources de la région ont affirmé que les clandestins ont été reconduits, à bord de bus aménagés, au frontière ouest d'où ils s'étaient infiltrés pour gagner la ville de Maghnia.La situation que vit cette ville frontalière trouve son origine dans l'attitude inamicale de nos voisins de l'Ouest qui n'hésitent pas à expulser vers l'Algérie tous ceux qu'ils soupçonnent d'être des clandestins africains voulant transiter par le Maroc pour gagner l'Europe.