Après les précongrès régionaux de l'Est, tenu le 14 avril, et de l'Ouest récemment, celui de la région Centre s'est tenu hier au niveau de l'Institut syndical de l'Ugta d'El Achour (Alger), en présence des représentants des wilayas du Centre du pays et, notamment du secrétaire général de la Fédération nationale des retraités (Fntr), Smaïl Alaouchiche qui animait les débats. Plusieurs points ont été au menu de cette 3e préparation du congrès national, devant avoir lieu les 30 et 31 mai prochain. Aussi, des points, qualifiés de cruciaux par les délégués de wilaya intervenants, ont été soulevés traduisant les préoccupations locales. Les participants ont présenté une plate-forme des recommandations qui ont été enrichies lors des débats. Ces recommandations rendent compte de revendications qui portent, d'une manière générale, sur l'amélioration substantielle de la situation de cette frange de la société «oubliée et défavorisée». Parmi ces revendications, l'on note l'accélération de la mise en place du Conseil de la Caisse nationale de retraite (Cnr), dont la composition et la création se trouvent «gelées depuis 2009». Outre cette requête fondamentale en soi, les délégués soulignent l'urgence de trouver une solution aux problèmes que rencontrent les 20 000 retraités percevant une pension de 20.000 DA face à la hausse «incompréhensible et défavorable» de la retenue de l'IRG qui a entraîné une baisse de ladite pension. Aussi, les participants demandent de «ne pas procéder à l'augmentation de 5%, pour ne pas les pénaliser» de la ponction de l'IRG. Pour rappel, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, a reconnu cette «lacune» lors de différentes déclarations en promettant son examen. Face à l'érosion de leur pouvoir d'achat, les retraités demandent également une revalorisation du montant des pensions, pour ceux qui perçoivent le minimum, à 100% du Salaire national minimum garanti (Snmg), soit 15.000 DA accordés aux travailleurs actifs. Il est utile de rappeler que ce taux dénoncé (75%) se situe à 11.250 DA. Un autre point est relatif à l'augmentation de la pension accordée au conjoint du retraité pour la hisser à 1731 DA, contre 1500 DA actuellement. Ce montant qui a été maintes fois dénoncé par les intervenants comme étant une «honte» au regard de la condition de la femme algérienne. La loi prévoit l'équivalent de 600 fois le salaire horaire. La lecture de ces recommandations devant être débattues plus profondément lors du prochain congrès national, montre que la question des retraités touchant des pensions mensuelles faibles dans le cadre de la retraite proportionnelle, est d'actualité puisque les concernés proposent qu'elles soient relevées à hauteur de 10.000 DA, seuil minimum légiféré par la loi de finances complémentaire de 2006, et ce, «conformément à la décision historique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en juin de la même année» souligne-t-on. Un autre point débattu et ayant retenu l'attention des participants à cette rencontre, consiste à «étendre le système du tiers payant à tous les secteurs de la santé (dentisterie, spécialités, radiologie, analyses médicales...), alors qu'à l'heure actuelle, ce système se trouve limité aux produits pharmaceutiques et à la médecine générale.» Ils ont, par ailleurs, demandé la gratuité totale des médicaments pour les maladies chroniques S'indignant par ailleurs que les recours adressés à la direction de la «Caisse» restent souvent ignorés ou traités de façon inefficiente, des intervenants ont demandé «un rabais de 50% sur les transports terrestres, aériens et maritimes, un quota de 10% dans l'attribution de logements, une priorité aux guichets postiers, ainsi qu'une aide pour ceux se rendant en pèlerinage à La Mecque ou pour y effectuer une Omra»... Enfin comme autre point, celui des travailleurs dont l'entreprise a été dissoute en 1997, âgés de 45 ans, et orientés vers la Caisse nationale d'allocation chômage. Après épuisement de leurs droits auprès de la Cnac et avoir atteint 50 ans, les intéressés ne bénéficient pas du Snmg. Par contre, ils perçoivent une pension inférieure à 10.000 DA. Une injustice, s'insurgent-ils.