La position de l'Algérie sur le refus de payer des rançons a eu raison des preneurs d'otages. L'otage d'origine algérienne Abidine Ouaghi, enlevé en compagnie d'un ressortissant français depuis le 20 avril au Niger, a été retrouvé errant, jeudi dernier, dans le désert, ont indiqué des sources militaires nigériennes qui confirment que l'otage algérien a été libéré par ses ravisseurs activant au profit d'Al Qaîda au Maghreb islamique. Selon toute vraisemblance, il a été retrouvé par des personnes qui circulaient à dos de chameau en territoire malien non loin des frontières algériennes, et sera aussitôt reconduit en Algérie à bord d'un véhicule de transport de marchandise. Cependant, ces mêmes sources précisent que l'otage français Michel Germaneau est toujours entre les mains des kidnappeurs. Par cette démarche, les ravisseurs semblent confirmer leur intention relative à l'obtention d'une nouvelle rançon en échange de la libération du ressortissant européen, comme ce fut le cas pour Pierre Camatte mais, dont le montant n'a jamais été connu. Des sources diplomatiques sécuritaires n'ont aucun doute sur ce procédé précisant que les ravisseurs d'Al Qaîda ont perçu des millions de dollars grâce aux opérations de rapt exercées depuis 2007 au niveau de la bande du Sahel. Jusqu'à ce jour, aucune organisation terroriste n'a revendiqué l'enlèvement, néanmoins l'implication de Mokhtar Benmokhtar ne laisse aucun doute, quoique des sources du gouvernement nigérien imputent ce kidnapping à un certain Abou Malek jusque-là inconnu des services de la lutte antiterroriste. Selon des sources sécuritaires algériennes, la libération de l'otage algérien était prévisible du fait que les ravisseurs sont conscients de la position algérienne quant au versement de rançon, d'autant plus que l'Algérie est ferme sur ce plan-là et n'aurait de toute façon accepté aucun chantage et encore moins des négociations. Ce dernier rapt ne manquera pas de mettre la puce à l'oreille du gouvernement malien qui a vite fait de mobiliser des centaines de militaires à ses frontières avec le Niger dans le but de stopper la progression des ravisseurs vers le territoire malien du fait que cette zone, à cause de l'instabilité sécuritaire, constitue une base arrière d'Al Qaîda. Le même procédé a été matérialisé par les services de sécurité algériens, qui dépêcheront aussi, les forces aériennes pour sécuriser leurs frontières. La présence de l'otage algérien libéré en territoire malien est un indice, selon des stratèges bien avertis, que les ravisseurs ont réussi à pénétrer le territoire malien, c'est dire que les complicités à ce niveau sont très importantes. Il y a lieu de préciser que l'otage algérien libéré a été entendu par les forces de sécurité algériennes durant deux jours, soit depuis sa mise en liberté, mardi dernier. L'on tentera lors de l'audition de localiser la position des ravisseurs. La victime a été battue selon son témoignage, et laissée en plein désert malien.