Les deux otages, détenus depuis quatre jours, auraient été acheminés par leurs ravisseurs vers la bande d'Azough. Une source militaire nigérienne a avancé hier le nom d'un nouveau chef terroriste d'Al Qaîda, qui agirait avec ses complices sur le territoire, outre Mokhtar Benmokhtar. Il s'agit d'un certain «Abou Malek», qui serait derrière l'enlèvement, mercredi dernier dans la soirée, d'un touriste français, Michel Gernamov 81 ans et de son guide, d'origine algérienne, Ouaghi Abidine 39 ans. Les deux otages, détenus depuis quatre jours, auraient été acheminés par leurs ravisseurs, vers la bande d'Azough, une région particulièrement difficile d'accès au nord du territoire malien. Comme première réaction, à ce nouveau kidnapping, le Mali a décidé de renforcer son dispositif sécuritaire avec le Niger et le même dispositif a-t-on appris hier, a été effectué par l'Armée nationale populaire, au niveau également de ses frontières avec le Niger. Des sources très bien informées ont confié que l'ANP va intervenir également avec les forces aériennes, pour sécuriser de toute infiltration des terroristes, la bande frontalière, surtout que l'on n'écarte pas l'implication de Mokhtar Benmokhtar dans cette affaire. Il va sans dire que les grands complices activant dans divers trafics, demeurent son soutien efficace pour les agissements du chef terroriste. Il semble que la rançon versée par la France pour la libération de Pierre Camatte, a mis l'eau à la bouche des criminels, sans foi ni loi. Cette situation de grande insécurité dans la bande du Sahel intervient à un moment singulier relativement à la réunion entre les USA et l'Afrique, ayant pour objectif le renforcement de la sécurité dans le continent africain. Un objectif qui ne peut être atteint qu'avec le développement des échanges bilatéraux sur le plan de la lutte antiterroriste. Dans ce même cadre, le principe pour lequel l'Algérie continue de militer est un point de vue partagé, tant par les pays voisins que par les Etats-Unis, à savoir le refus de verser des rançons car cela, à ne pas en douter, constitue une source de financement pour les réseaux armés. Au même titre que le fait de céder au chantage des terroristes, en acceptant l'échange d'un otage contre la libération de détenus impliqués dans les activités terroristes ou encore mener des négociations avec eux. Ainsi, pour revenir à l'information avancée par le Niger, faisant état qu'un nouveau émir serait derrière l'enlèvement de mercredi, des sources sécuritaires algériennes laissent entendre que cela reste à confirmer et qu'il faut prendre au sérieux, toute information car le risque de tomber dans la manipulation n'est pas à écarter.