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«Pas d'argent, pas de films!»
LES REALISATEURS HAUSSENT LE TON
Publié dans L'Expression le 02 - 05 - 2010

«Nous nous engageons à faire redémarrer le cinéma algérien», a déclaré M. Lamine Merbah, président de ladite association.
L'Association des réalisateurs professionnels algériens (Arpa) a réitéré, jeudi, sa revendication de relever le plafond des aides attribuées pour les productions cinématographiques de 10 millions à 30 millions. Trois mois après sa première assemblée générale de 2010, tenue en février dernier, l'Arpa s'est réunie jeudi matin à la filmothèque Mohamed-Zinet afin de rendre compte du bilan des actions menées et des propositions soumises en direction du ministère de la Culture et de l'Entv.
Si la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a bien accepté de recevoir les membres de l'Arpa, du côté de l'Entv, la tentative de communication avec le DG s'est soldé par un échec. Celui-ci se réduit à un mur de silence selon les termes de Lamine Merbah, président de l'Arpa. Comme prélude à la réunion, Lamine Merbah met d'abord l'accent sur l'absentéisme de certains, soulignant le nombre d'adhérents qui a atteint les 87. Il promettra de faire participer à la prochaine réunion les adhérents des bureaux régionaux quitte à leur payer leur billet d'avion.
«Le ministère de la Culture avait donné son accord il y a deux ans pour contribuer au Fdatic à hauteur de 800 millions de dinars et ce, par tranche de 20 milliards. Le reste devait suivre tous les trimestres en fonction du programme. Cela n'a pas été fait. Alors, le ministère des Finances a bloqué les 60 milliards restants. Il fallait que le ministère de la Culture envoie tout les trois mois au ministère des Finances le programme pour justifier de nouveau les 20 milliards. Cela n'a pas été fait. On va donc demander au ministre des Finances de débloquer les 60 milliards de centimes. En même temps, on part de l'idée de demander un relèvement de cette aide à 100 milliards. Toute la problématique est là, convaincre que cet argent doit aller vers le cinéma c'est-à-dire les cinéastes. Nous avons aussi le droit de savoir comment il est utilisé, qui en a le droit et qui n'en n'a pas?» a indiqué le président de l'Arpa. Et de poursuivre: «Il s'agira de mettre en place un ou deux cinéastes de l'Arpa au sein du comité de lecture du Fdatic. Aussi, justifier 100 milliards cela va demander beaucoup plus de scénarios, chose qui n'est pas très prévisible en Algérie. Ensuite, il faut revoir la manière de récolter les scénarios. Il faut aller chercher les gens. Ou on nous donne de l'argent pour faire du cinéma ou on arrête. On ne fait pas de cinéma avec des miettes!», a affirmé Lamine Merbah, devant une assistance qui en avait gros sur le coeur, laquelle n'a pas hésité, elle aussi, à dire ce qu'elle pense haut et fort.
«Où va l'argent du Fdatic?»
S'agissant de la première doléance axée sur l'augmentation de l'aide du Fdatic de 10 à 30 milliards et en finir par le bricolage, celle-ci n'a pas tellement été résolue, vu que la ministre de la Culture aurait répondu que le «Fdatic est pauvre». Aussi, Lamine Merbah a promis de rencontrer, au mois de mai, le ministre des Finances et le convaincre.
Toutefois, Khalida Toumi s'est engagée à revoir le montant du Fdatic à hauteur de 20 milliards et les 10 restants serviraient à payer un formateur en écriture de scénario et la post-production. «Nous nous engageons à faire redémarrer le cinéma algérien», a déclaré M.Lamine Merbah. Et d'ajouter: «Nous estimons n'avoir pas été exigeants» au regard de certains réalisateurs qui ont bénéficié jusqu'à 50 millions de DA.
Abordant le volet télé, Lamine Merbah dénoncera la manière de procéder de cette institution nationale qui fait ses appels de projet «comme si on s'adressait à des entrepreneurs en bâtiment». Ce qui, pour lui, est incomparable et inacceptable, car les réalisateurs et producteurs sont connus par tous et c'est à la télé, selon lui, d'aller les chercher. «La télé continue d'oeuvrer dans le silence le plus total», souligne-t-il. Et de proposer, encore une fois, le relèvement des baromètres budgétaires des programmes qui sont «dépassés» d'après lui. «Ce n'est pas au DG d'accepter. Il faut demander l'avis des professionnels, et notamment aux comédiens si leur cachet leur convient.» A propos de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», il a été annoncé que la date butoir de dépôt des projets a été décalée au 30 mai. Là encore, Lamine Merbah dira que c'est au ministère d'aller vers les réalisateurs et non pas de mettre des annonces aléatoires dans les journaux.
Cri de colère
Excédé, le réalisateur de 10 millions de centimes et producteur de Morituri, Bachir Derraïs dénoncera, pour sa part, l'absence de statut du cinéaste ainsi que le manque de transparence du Fdatic qui ne possède pas de site Web comme c'est le cas ailleurs. «Tout le monde sait que pour faire un film il faut au minimum 10 milliards. Un milliard je ne l'accepte pas, c'est une question de dignité!» Bachir Derraïs a voulu aussi comprendre pourquoi les films réalisés durant ces 20 dernières années ne passent jamais à la télé.
De son côté, Belkacem Hadjadj, ex-présidant de l'Arpa, exhortera l'assistance à «penser à une stratégie médiatico-politique». Pour la productrice Nadia Cherabi, il faut avancer en rang serré et ne pas se disperser. Pour la réalisatrice de L'Envers du miroir, il est nécessaire de connaître ce qui est en train de se discuteur en haut lieu à propos de la loi sur l'audiovisuel. «C'est elle qui est censée régler nos problèmes et créer des mécanismes afin de continuer à faire notre profession honorablement». Abordant la question des droits d'auteur, Bachir Derraïs se demandera au nom de quel droit un vendeur à la sauvette gagne plus qu'un producteur ou un réalisateur en vendant son film piraté. Pour Rachid Dechemi, le Centre national de l'audiovisuel algérien (Cnca) doit rénover la machinerie que détient l'association Lumière.
En ce sens, Lamine Merbah fera remarquer que le ministère de la Culture a déposé un projet pour constituer le Centre national du développement du cinéma dont le statut lui permettra cette responsabilité et que le Cnca n'a pas. Car ce dernier, nous apprend-on, en effet, n'a pas la prérogative d'acheter du matériel. Enfin, à la clôture de cette AG, un conseil de 12 personnes à été élu. Ce dernier a été qualifié véritablement de «commando armé» par Moussa Haddad, visant à venir à bout de ces problèmes, «non pas par la discussion, mais par l'action».


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