Une répartition équitable des fruits du développement est visée par le président. Le président de la République a réitéré sa volonté de lutter contre tous les fléaux nuisibles à l'économie. C'est ce qu'il a dit dans son message adressé aux travailleurs à l'occasion de la fête du 1er Mai. Il promet de combattre, dans le cadre de la loi, tous ceux qui s'aviseraient de détourner les deniers publics. Le président a consacré la majeure partie de son message aux réalisations enregistrées durant ses 11 années au pouvoir. Il a rappelé que le Snmg est passé de 6000 DA en 1999 à 15.000 DA en 2010. Il est revenu, également, sur le programme de développement annoncé lors de la campagne électorale pour «permettre à notre pays de poursuivre le développement économique et social et d'assurer une répartition plus équitable des fruits du développement entre les différentes composantes de la société et les différentes régions du pays». Le chef de l'Etat s'est dit satisfait des résultats auxquels a abouti le dialogue des partenaires économiques et sociaux et affirme que le dialogue social reste un moyen civilisationnel privilégié dans le traitement des affaires de la société. A l'occasion, il a réitéré son appel aux travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs et à tous les opérateurs dans le domaine du développement global «à persévérer dans le développement de leurs performances, l'amélioration de leur production et la promotion de leurs compétences humaines au plus haut niveau afin que nous puissions faire face à la concurrence rude que se livrent aujourd'hui les nations dans le domaine de l'économie, de l'intelligence, du savoir, du progrès et de la prospérité». Et d'ajouter: «C'est là un enjeu que nous devons gagner et un défi que nous devons obligatoirement relever.» Le président a également tenu à rendre hommage aux travailleurs algériens qui, malgré la politique répressive du colonialisme, avaient directement contribué à la libération de l'Algérie. Le président rappelle que cette date reste toujours symbolique pour l'Algérie. Cela, grâce aux sacrifices des travailleurs qui avaient bravé l'occupant et à leur lutte contre la régression rampante consacrée par l'occupation, et surtout à la contribution des travailleurs algériens et travailleuses algériennes au financement de la Révolution. Le chef de l'Etat a rendu un hommage particulier au martyr symbole Aïssat Idir qui a eu l'honneur de créer l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), ainsi qu'à Abdelhak Benhamouda, ancien président de la Centrale syndicale, assassiné lors de la tragédie nationale. L'occasion s'est offerte, ainsi au président de revenir sur les réalisations acquises par l'Algérie depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Il considère que le développement socio-économique qu'a connu le pays est le fruit d'efforts colossaux consentis par les travailleuses et les travailleurs, tous secteurs confondus. «La reconstruction qui a caractérisé la dernière décennie, a été possible grâce à l'effort exceptionnel consenti et aux grands moyens mobilisés par l'Etat dans le cadre de programmes de développement successifs...». M.Bouteflika a tenu à rappeler que l'Algérie a connu un grand saut dans le développement de ses infrastructures. Il évoque, notamment, les différentes formules de soutien en matière de logement et d'emploi, d'alimentation en eau potable et de raccordement des foyers aux réseaux d'électricité et de gaz naturel, y compris dans les régions reculées, et la réalisation de dizaines d'universités et d'instituts et de milliers d'écoles, collèges et lycées, dans le cadre du principe d'égalité des chances entre tous les enfants du pays, en matière d'éducation et d'enseignement. Le chef de l'Etat s'est réjoui, par la même occasion, de la politique nationale de l'emploi mise en place par l'Etat qui a contribué, selon le Président, à ramener le taux de chômage de 30% en 1999 à 10,2% en 2009, a-t-il dit. L'autre point évoqué par le chef de l'Etat est celui relatif à la croissance économique hors hydrocarbures. Sur ce point, M.Bouteflika estime que le taux annuel de croissance qui atteint les 6%, «reste en deçà de la moyenne requise mais révèle un signe positif du bien-fondé de la méthode».