L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a approuvé hier le lancement de pourparlers indirects, dits de «proximité», entre Israéliens et Palestiniens sous l'égide des Etats-Unis pour relancer le processus de paix bloqué depuis près de 18 mois. Lors d'une réunion à Ramallah en Cisjordanie occupée, le comité exécutif de l'OLP a décidé «d'approuver la participation à des discussions indirectes, et ce à la majorité des présents», a déclaré un des conseillers du président Mahmoud Abbas, Yasser Abed Rabbo. Cette décision vise à «donner une chance sérieuse au processus de paix» et «s'appuie sur les garanties et les assurances qu'elle (la direction palestinienne) a reçues par rapport aux activités de colonisation (juive), leur danger et la nécessité d'y mettre fin», a ajouté M.Abed Rabbo. «Les Etats-Unis vont adopter une position politique ferme à l'encontre de toute provocation pouvant avoir un impact sur le processus de paix et les négociations», a-t-il assuré. Cette décision, qui était attendue, survient quelques heures avant une nouvelle rencontre prévue entre le président Mahmoud Abbas et l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell. D'après M.Abed Rabbo, M.Mitchell pourrait annoncer le début des négociations indirectes après cet entretien. Le dirigeant palestinien a également souligné que les questions-clés de Jérusalem, des réfugiés, des frontières et de la sécurité seraient étudiées pendant les prochaines négociations indirectes. M.Mitchell est dans la région depuis le début de la semaine pour préparer le lancement «formel» des négociations indirectes, dites de «proximité», entre les deux camps sous l'égide des Etats-Unis. Le processus, avant même d'être enclenché, suscite toutefois un grand scepticisme, voire de l'indifférence, chez Palestiniens et Israéliens. Des divergences fondamentales persistent sur les dossiers-clés: tracé des frontières du futur Etat palestinien, statut de Jérusalem, avenir des colonies juives de Cisjordanie et droit au retour des réfugiés palestiniens.